VAGABONDAGE

De Vézelay aux Landes de Gascogne

 

Voici un récidiviste que nous sommes heureux de retrouver.

Tranquillement, mais avec détermination, il poursuit son chemin. Dans ce second tome, nous le suivrons jusqu'à Mont de Marsan, terme de son voyage en 2014. Après avoir vagabondé pour le plaisir et pour tester son plaisir de marcher et ses capacités physiques, le voilà donc qui se retrouve sur un chemin de Compostelle. Pas de grands changements dans la façon d'appréhender ce mystique chemin. Jacky reste le même. Bon observateur de son entourage, il nous délecte de ses pensées, de ses reflexions sérieuses (ou pas) et autres rêveries. Toujours la même aptitude à foncer dans l'irréel, toujours ce même pouvoir de réussir à nous entraîner à sa suite.

Notre Jacky parle à tout le monde, il n'est pas fier. Il est même confiant puisqu'il s'adresse aussi bien à la pluie qu'à ses guibolles ou aux taupes avec qui il aimerait bien faire un brin de chemin, au frais, dans leurs galeries.

De ses rencontres, même courtes, il nous en fait un compte-rendu qui nous fait regretter de ne pas le parcourir en sa compagnie, ce chemin qui nous fait rêver. En sa compagnie ? Mais, oui, c'est vrai, nous sommes, JC et moi, de grands chanceux puisque nous allons le rencontrer ce fameux Jacky, au détour de notre chemin 2014, quelques kilomètres avant Limoges.

Bizarre, drôle ou émouvant, curiosité de lire ce chemin commun vu par ses yeux. Ces mots qui racontent si bien la formidable et belle équipe que nous faisions : un Landais, un Angevin, deux jolies Mexicaines et nous, deux Bretons. De tous ces passages qui m'ont fait sourire, rire, il en est un plus particulier qui m'a fortement émue. Ce jour où notre Jean Jacques, le Landais, a été au-delà de ce qu'il pouvait assurer. Ce jour où Jacky, après une étape éprouvante, où heureux de s'écrouler sur son lit, enfin, pour savourer un repos plus que mérité, se rend compte que quelque chose cloche... Jean Jacques n'est pas arrivé, ce n'est pas normal... L'histoire d'une sorte de sauvetage, surtout une belle histoire d'entraide, une histoire où le mot équipe prend toute sa valeur...A la relecture de cet épisode me remonte toutes les sensations éprouvées ce jour-là.

Jacky tu a été un formidable compagnon, nous avons été heureux de partager ces moments avec toi. Ils ont été riches d'amitié et de fraternité. Je n'écris pas ces mots en ne pensant qu'à nous, je sais que quelque part, au loin, du côté du Mexique, deux jeunes femmes pensent tout à fait comme moi... Merci à toi.

Et à l'heure où j'écris ces mots, je sais que tu es quelque part sur ce Chemin du Nord, que tu poses tes pas là où nous avions mis les nôtres en 2008. Je te souhaite un super beau chemin, de belles rencontres et... je t'attends pour ton récit à ton retour...

Son premier récit 

 

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Ce sont les lecteurs qui en parlent le mieux... Voici les jolis mots de Marine... Un retour de lecture que Jacky a reçu et il a eu la gentillesse de me faire suivre... Ces mots sont beaucoup trop beaux pour ne pas être partagés... 

Bonjour,

(1)   La plume de l'auteur est riche, de belle facture avec de nombreux élans d'humour, de poésie, de rires, de chansons, d'amour, d'amitié,etc ...

 Etc... car je dois certainement avoir oublié d'autres qualificatifs tout aussi appréciables.

(2)   Pour avoir lu d'autres récits de Compostelle,  je savais  que pour suivre vos pas, comme sur tout " camino", il sera primordial de dénicher et  de suivre les flèches, marques ou tout autre signe indiquant la direction à suivre pour arriver à bon port.  Que je cheminerai sur des sentiers sablonneux, boueux  ou  empierrés.  Qu'il faudra, par moment, taper la  semelle  sur des nationales  goudronnées ou sur du macadam ramolli soit la fournaise soit par le balai incessant des véhicules qu'impérativement, il faudra surveiller ... afin de ne pas se faire écrabouiller par ces derniers. Puis, grimper des monts et les redescendre pour traverser des plaines, des bois, des champs et, passer à gué des ruisseaux. Faire demi-tour en cas d'erreur de trajet.  Rencontrer, peut-être, ici ou là, un lapin, une vache, une biche ou tout autre animal  sauvage  en promenade. Saluer des ouvriers partant au boulot ou d'autres déjà au labeur dans les champs ou autres postes de travail... sans oublier les promeneurs du dimanche étonnés de croiser un " téméraire" ou un " fou"  chargé comme un mulet. Engager conversation avec d'autres pèlerins(nes). Comme tous les autres courageux ou illuminés jetés sur le chemin (pour diverses raisons), suffoquer sous  les lances enflammée de RA. Etre ébloui par les zigzags  de feu annonçant l'orage puis sursauter sous le tonnerre assourdissant. Subir soit les gifles de la pluie, soit les caresses taquines d'Eole.  Je savais également que même avec des jambes  flageolantes, surtout ne pas lambiner car il fallait atteindre l'hébergement confortable ou pas, accueillant ou pas,  où  la gorge assoiffée sera récompensée de l'effort  par une boisson rafraîchissante et  l'estomac vide par un dîner dont la qualité et les saveurs dépendront des talents culinaires de l'hôte. Et, si la fatigue ne demandait pas la couche avec insistance, passer une bonne soirée avec des inconnus ou des marcheurs entre rires et le partage des aléas rencontrés sur le sentier vécus par les uns ou les autres. Mais avant le repos, que le solitaire devait avancer, toujours avancer en oubliant ce corps tiraillé par la douleur jusqu'à l'épuisement car  coute que coute, il fallait finir l'étape en ne pensant surtout pas à celle de demain. Que faute de réservation, avaler sans maugréer des kms supplémentaires pour s'empresser de trouver  un lieu afin de ne pas dormir, rêver  ou cauchemarder sous les étoiles.  Prévoir les provisions pour le petit encas du lendemain afin de recharger les batteries.... et j'en passe.

 En vous suivant, j'ai eu droit à tout  cela mais .... avec quelque chose d'autre en plus, la solitude du marcheur et une splendide cerise sur le gâteau, celle d'un homme qui marche le cœur et les yeux grands ouverts pour se délecter des autres et de la nature.

(3)   Au début du récit, je  lisais.  Et puis, comme par magie, ce  n'était plus les lignes d'un auteur que je lisais.  C'était la mélodie de sa  voix que j'entendais. Pas la voix d'un vagabond de grands chemins. Mais celle passionnée d'un troubadour de passage qui me contait son épopée ;  morceaux de vie cueillis ici ou là telles des fleurs écloses tout au long de sa route ou au hasard des  rencontres.

 Alors,  j'ai souri. J'ai ri. J'ai éclaté de rire. Jai tremblé. Sensible  et romantique à l'excès, j'ai même pleuré.

 Attentivement, je l'ai écouté. Alors, je me suis délectée de ses poèmes  tout comme de ses clins d'oeil à Victor Hugo (qui est mon auteur classique préféré). Sans y prendre garde, j'ai fredonné ses chansonnettes en traversant  de  jolis villages  et d'autres moins beaux car, désertés faute de commerces, ils sont au bord du trépas.  J'ai admiré  de magnifiques  monuments, dernières  et sublimes traces des constructeurs des cathédrales  d'antan qui sont l'excellence du temps ancien de notre patrimoine. En extase, les yeux perlés de larmes et le coeur palpitant d'émotion, j'ai entendu un chant lyrique dans une église et je me suis recueillie.  J'ai atterri dans des contrées lointaines et étrangères où j'ai appris le noms de certains Dieux qui m'étaient inconnus.  J'ai apprécié et je fus interpellée par les commentaires philosophiques toujours très justes mais lancés sans haine sur divers sujets :  la planète, la politique, travail,  la vie des hommes et surtout celle des pauvres êtres qui, faute d'argent, essaient de survivre à la mondialisation de ce monde sauvage qui galope tel un pur-sang sauvage pour les, nous écraser. Au hasard des sentiers et des hébergements, j'ai rencontré diverses personnes ou personnages truculents qui valaient leur poids de cacahuètes. J'ai fait la connaissance des compagnons furtifs de voyage de différentes nationalités ou provinces françaises. J'ai été émue de l'amour immense porté à sa famille ( Maryse, Manon la petite fée, entre autres) dont le visage éclairait ses jours. Je fus émue aux larmes avec ce père absent qui revenait du Paradis, pour sans  nul doute encourager ce fils parti à l'aventure  en lui remémorant l'époque où il était présent près de lui. A ce passage, j''ai cru entendre  bruisser les ailes d'un ange gardien. Je pense sincèrement que ce vagabond au grand coeur était, durant tout son périple,  protégé par un ange ou plusieurs âmes angéliques qui ne sont que les disparus qu'il a tant aimés.

  Comme pour cueillir, il faut semer,  ces anges protecteurs furent, indubitablement, un cadeau divin  amplement mérité car le vagabond, alias le troubadour au grand coeur, soucieux des autres, se changeait de temps  en temps  en Saint-Martin. Exemple qui m'a émerveillée ?  Lorsque, entre autres, il retarda son départ matinal  afin de cheminer avec un  autre pèlerin surnommé Jean-Jacques ; ce dernier, la veille étant arrivé au gite à bout de force. Et ensuite, lorsque, inquiet, il a demandé de l'aide pour rebrousser le chemin afin de retrouver toujours ce Jean-Jacques qui, mal en point était resté en rade sur le chemin et, n'avait pu rejoindre tout seul le gite comme prévu.

 Et là, je me suis dit, que tous ces petits gestes d'humanité et de bonté mis les uns à la suite des autres deviendraient, inexorablement,  le CAMINO DE LA PAIX.  Cette pensée m'a rendue heureuse !

(4)  Cheminer avec ce vagabond et par n'importe quel temps fut un vrai délice parce que jamais il ne râla même lorsque le ciel taquin allumait le soleil pour le faire transpirer jusqu'à la dernière goutte de suée ou qu'il relevait son rideau de pluie pour lui déverser sur le dos des cascades d'eaux afin de le tremper jusqu'aux os.  

Ce fut un ravissement de suivre ses pas car jamais il ne s'emporta lorsque le chemin se montra plus rude juste pour tester son endurance à la souffrance.  Si, quand même, il ne faut pas que je taise que parfois, il osait défier et, pire que cela, se quereller avec le Dieu RA. Et, je dois avouer que j'ai trouvé ces hallucinantes chamailleries qui frisaient presque le blasphème plus que savoureuses.  (Sourire)

En un mot, cher Troubadour,  je ne peux que vous certifier que  j'ai adoré écouter votre épopée, en plus contée avec de si jolis mots et  illustrée de très belles images de notre France. Epopée fantastique d'un homme doté d'une belle âme. Une âme rayonnante d'humanité et d'humilité . Belle âme, qui, actuellement, dans notre monde fou, égocentrique et narcissique, est d'une extrême rareté.

Monsieur  Le vagagond ou Troubadour, je vous remercie infiniment pour toutes ces heures merveilleuses passées en votre compagnie.

 Voilà!  Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter mille bonheurs... comme  tous ceux que, par bonté, vous avez su offrir  aux autres et parsemés le long de votre Saint-Jacques.

Cordialement d'une de vos lectrices plus que ravie.

nom d'auteure: M De Rodrigue (le nom de mes ancêtres andalous)

PS :

J'ai, sans nul doute, oublié de vous parler des moults évènements qui ont jalonnés votre chemin. Mais, j'ai écrit, sans prendre de note, en laissant mon coeur s'exprimer et dire ce qu'il voulait.

Commentaires: 2
  • #2

    M De Rodrigue (mercredi, 09 août 2017 12:16)

    Je confirme qu'il est très intéressant de lire des récits de CAMINO ... bien installé sur notre canapé. On y croise tant de chemins différents, tant d'êtres venus de divers horizons qui ont le même but : Marcher pour se dépasser.

  • #1

    Mony (jeudi, 27 octobre 2016 09:35)

    Notre Vagabond a bien réussi son pari et il est arrivé à Santiago le 19 octobre
    Bravo à lui et, par avance, merci pour le récit qu'il voudra bien nous en faire