Poèmes de JC

 

 

Lorsqu'il arpente les chemins, JC devient poète. Il est inspiré par une rencontre, un souvenir, un lieu etc.

Je vous propose de retrouver ici quelques uns de ses poèmes, écrits au fil de ses pas.  La totalité est incluse dans un recueil de 44 pages, "Le jardin créatif de JC"... Dans ce Jardin créatif on retrouve également quelques uns de ses dessins

 

 

La foudre *

 

Je frappe au hasard,

la journée, le soir,

sur le roc, sur l'arbre.

Le malheur me laisse de marbre.

Mon ami le tonnerre

me précède comme un frère.

Quelle joie de faire peur.

Nous aimons semer la terreur.

De la vieille femme au jeune homme,

la mort aussi je donne.

A ce jeune cheval blanc,

j'ai frappé le flanc.

Sa vie était pourtant tracée,

j'ai stoppé net sa chevauchée.

Je n'ai pas choisi,

il était là, sa vie, j'ai pris.

Je frappe au hasard,

la journée, le soir.

 

JC a écrit ce poème, la triste histoire de Sylvie et de son fils disparu, en pleine jeunesse, lui faisant penser à un orage qui frappe au hasard

 

 

 

 

Le pèlerin *

 

 

Demain je partirai.

De bonne heure, je me lèverai.

Je deviendrai pèlerin

ainsi, j'irai sur le chemin.

Mon fardeau d'angoisse, je porterai.

Sans me plaindre, je marcherai.

Ayez pitié si mon coeur faiblit,

par moment, je perds ma force.

Je me reprends quand le chemin se corse.

Mon fardeau d'angoisse s'efface,

mes cauchemars trépassent.

Demain, j'irai par le chemin,

l'esprit plein d'entrain.

 

 

Cathie *

 

Elle marche pour Cathie,

pour Cathie, son amie.

C'est une tchi mi.

Un indésirable s'y est mis.

Dompté, elle l'a éjecté.

Un autre a essayé,

il s'est fait virer.

Un méchant est venu,

il a encore mordu,

il est têtu,

elle encore plus!!!

Demain, elle vaincra,

et il disparaîtra.

Nous marchons pour Cathie,

pour Cathie, notre amie.

 

 

 

       Lilou *

Paisible, il rentrait d'un pèlerinage lointain.

Dans son sac, son trésor, des dessins,

des croquis, des peintures faites sur le chemin.

Le cours de sa vie prit soudain un nouveau visage.

Il se désaltérait à la fontaine d'un village,

lorsque l'enfant, en arrivant sur lui, le heurta.

Mal vêtue, les chaussons boueux, mais où cours-tu là ?

Je pars, maman et le docteur sont des méchants.

Ils me donnent trop de médicaments.

Une femme arrive, c'est la maman.

Que faites-vous avec mon enfant ?

Cette petite partait et vous quittait,

votre fille m'a bousculé alors que je buvais.

Lilou a des tumeurs cancéreuses au cerveau,

les traitements sont durs, mais nouveaux.

Elle ne supporte plus tout cela,

je vous remercie de l'avoir arrêtée là.

Le pèlerin n'en revient pas et repart bouleversé.

Si jeune, déjà si malade, insensé.

Le hasard fait qu'il aperçoit le palais de la mère de tous.

Il demande de l'aide pour Lilou,

Sa maman n'en peut plus, elle est à bout.

il veut donner ce qu'il a, voire tout.

Arrivé enfin chez lui, il ouvre sac et cahier de voyage.

Tous ses dessins, croquis, peintures, envolés : un présage ?

Quelques mois s'écoulent, le crabe a cédé,

les traitements ont réussi; Lilou est sauvée !

Sauvée en échange de peintures, de dessins, ce n'est rien...

Le pèlerin remerciera. Qui ? Vous le savez bien!

Quant à Lilou, les traitements l'ont fatiguée,

elle ira tout de même se promener c'est l'été !

Si vous rencontrez un pèlerin, pensez qu'il a un coeur d'or.

S'il vous demande un peu d'eau, faites un effort.

 

Inspiré d’une histoire vraie...
Une petite fille et son cancer...
Une prière lancée un soir sur un chemin de Compostelle...
Un appareil photo égaré, des trésors pour le pèlerin...
La petite fille guérie...
Un hasard ? Sans doute, quoi d’autre...

 

 

Par un temps de chien *

 

Par un temps de chien,

arrive le pèlerin.

L'orage éclate en Galice,

il cherche un refuge, un édifice.

La pluie devient un rideau,

seul abri, son poncho.

Le tonnerre, la terre fait trembler.

Pas le moindre recoin où se réfugier.

Bientôt les éclairs et le tonnerre

jouent un festival en ce Finistère.

Même la statue de la pèlerine

de pluie intense dégouline.

Le pèlerin, seul, dehors,

Saint Jacques implore.

Alors, au milieu des éléments déchaînés,

vient un arc en ciel à peine dessiné.

L'orage se calme enfin

mais la corne de brume prévient

que le danger est toujours au ras de l'eau,

en ce cap battu par les flots.

 

 

La pèlerine

Face au cap,

Elle craque.

Dans la brume,

Est-ce une brune ?

Au creux de l'onde,

Est-ce une blonde ?

Passée la borne zéro,

C'est le flot...

Elle est là, à Fisterra,

Son coeur dans l'embarras.

Son retour la chagrine,

La pèlerine anonyme.

Pourtant une statue,

Son passage perpétue.

JC

 


 

Le Bâton

 

Cueilli à Guerlédan

Près de ce lac géant,

Coupé dans un bosquet,

Un matin un peu frisquet.

- Tu es Breton, mon bâton
Et sur les chemins nous irons.
Te supporter me sera facile
Même pour traverser les villes.
- Je suis un bon bâton de houx
Tes amis seront un peu jaloux.
Mais je n'ai pas demandé
D'aller avec toi cheminer,
- Finir vulgaire piquet
ou perchoir à perroquet!
Tu n'as pas d'ambition, 
Tu n'es encore qu'un scion.
Avec moi, c'est l'aventure,
Tu seras couvert de gravures,

Des centaines de kilomètres tu feras,
Et là, fier tu seras d'être à mon pas.
JC 2013

 

Quatre pompiers

 

Alerte est donnée, ils sont bippés.

Rapidement partis, à peine habillés.

La sirène alentour hurlait,

Dans sa tanière, la bête les guettait.

Le bâtiment flambait, ils sont entrés,

Sur eux, la bête s'est jetée.

Les renforts l'ont vaincue,

Noyée, elle s'est rendue.

Hélas, quatre braves ont payé

Dont trois terriblement brûlés.

Le moins blessé demande pourquoi ?

Presque épargné, il exprime son émoi.

Pourtant nul ne saura

Pourquoi ce jour-là, le feu l'épargna.

JC 2013

Sainte Barbe

Tant de poids sur tes frêles épaules.

Tache énorme de ramener

sains et saufs nos pompiers.

Au feu, leur vie, ils vont risquer.

À surveiller, ils sont des milliers.

Dans les fumées, ils viennent nous sauver.

Sur la route, ils sont encore là,

à nous sortir de nos autos sur le toit,

nous dégager, nous désincarcérer,

avant que notre auto vienne à brûler.

Ils arrivent à point et sauvent l'enfant,

rassurent ou aident une maman.

Comment fais-tu pour veiller sur eux,

telle une mère, tu n'as que deux yeux.

Parfois l'un d'eux s'égare hors de ta vue

et le destin sur lui se rue.

Tu n'as plus que tes yeux pour pleurer

et un coeur déjà brisé pour consoler.

Comment fais-tu ? Ils sont des milliers...

JC

Petit poème offert par sa petite soeur


quelques gentils mots

pour calmer les maux

un bouquet de fleurs

pour mon bonheur

profitons en...

de ces instants...

car ils ne durent !!!

parfois la vie est dure

il est caché là

tout près de moi

ce petit brin de bonheur

rien que pour mon coeur

finalement la vie est belle

après de bonnes nouvelles

Cricri

Commentaires: 5
  • #5

    Mony (mercredi, 06 avril 2016 18:12)

    Coucou Patricia
    Oui ces poèmes sont vraiment nés, à chaque fois, pour une raison très particulière et sont plein d'émotons
    Je lui ferai part de ton passage "chez lui"
    Bisous

  • #4

    Patricia (mercredi, 06 avril 2016 18:02)

    Coucou Mony,
    Je viens de comprendre de qui sont ces poèmes, je n'avais pas fait le rapprochement!!!
    Je suis trop tête en l'air!!!
    Beaucoup de ses poèmes m'ont touchée car ils sont le fruit d'une rencontre, d'un regard, d'un mot.
    Merci pour ce partage Mony
    Bisous à toi

  • #3

    Mony (vendredi, 18 septembre 2015 07:55)

    Avis de Françoise, reçu en MP
    Bonjour,
    J'ai bien reçu le livre. Merci pour ces beaux poèmes que j'ai lus trop rapidement.
    J'en souhaitais bien d'autres!!!
    Certains m'ont profondément touchée, je retrouvais des situations vécues.
    Merci encore.
    Amicalement.
    Françoise

  • #2

    monyclaire (mardi, 16 décembre 2014 21:06)

    Merci de ton passage par ici... Et oui, il aura fallu qu'il parte sur les chemins pour découvrir que son stylo aimait jouer avec les lots...
    Belle soirée à toi aussi

  • #1

    gitantroubadour (mardi, 16 décembre 2014 20:57)

    Je viens de découvrir J.C. poète, J'ai aimé !!!!!
    Bonne soirée à vous deux !!!