Le cri du Yéti de Brigitte Guilbau

 

 

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Ce livre est sublime... Un concentré d'émotions, des mots qui vous vrillent le coeur.

L'histoire se lit facilement, parsemée d'humour, de remarques pertinentes sur la vie de couple et la vie, en général. Et on plonge soudain...

« Il faut se poser les bonnes questions ». Dans cette vie où, justement, trop souvent on avance sans même se poser de questions. Clémence, un jour comme un autre, décide de quitter cette vie qui ne lui ressemble pas. Elle se cherche, ose regarder sa solitude, la vivre et mettre à l'épreuve cette nouvelle liberté. Elle rencontrera d'autres solitudes, celles que l'on vit à deux, les plus terribles peut être. Elle repart pour un autre ailleurs, là où brille le soleil, là où l'on se doit de s'amuser et de faire au moins semblant d'être heureux.

La deuxième partie de ce livre m'a fait sombrer dans un tourbillon de sentiments forts, profonds, une envie d'en finir vite, de ne pas laisser les personnages souffrir plus longtemps. Envie aussi de croire à la réussite de leur plan.

Une histoire très forte, mêlant amour, don de soi, courage et ténacité...Tout cela sera nécessaire pour réussir un pari impossible et gagner face à une réalité sordide.

Je n'ai pas de suite saisi le sens du titre choisi. Ce cri du yéti...Pourtant, tout est dit, en raccourci, dans ce titre. De tous les maux, seule la mort est définitive. Espérer et faire encore un pas en avant pour prouver qu'on est encore vivant...Ce pas qui permettra à cette mère de sauver un bien, plus précieux que sa propre vie.

Il s'agit d'un roman et on aimerait tant qu'il ne s'agisse que de cela : un roman. Mais Brigitte nous parle là d'un sujet grave et bien réel. Un sujet dont on parle peu. La faim dans le monde, ça oui, on peut en parler, car, après tout, nous ne sommes pas responsables des caprices de la météo ou des injustices géographiques de certaines parties du monde. On peut faire preuve de bonté en donnant, un peu...Mais parler de la traite des êtres humains, de l'esclavage, du tourisme sexuel, là, on n'est plus dans le même créneau. Cela existe et perdure car il y a des êtres humains qui sont à l'autre bout de la chaîne pour « profiter »...

Je terminerais par la dédicace de Brigitte :« N'oublions jamais que même au creux de la nuit la plus noire, la lutte est encore un espoir. »

 

L'autre livre que j'ai lu et apprécié de Brigitte Guilbau, Mémoires d'écume

Commentaires: 2
  • #2

    Brigitte (mercredi, 24 février 2016 17:23)

    Un tout grand merci. Je vous précise que ce roman est aujourd'hui chez Lilys Editions

  • #1

    Myriam SALOMON PONZO (mercredi, 29 août 2012 19:55)

    Belle chronique qui donne envie. Mais pour bien plus tard car les choses sombres font désormais partie de mon passé. merci pour ton blog Monique qui donne plein d'idées de lecture !