EXTRAITS DU RECIT

11 ocobre 2017 Le récit est disponible

12 euros plus frais de port, me joindre en MP

Sans doute la photo qui servira pour la couverture du récit, parution au cours de l'été

Première page :

 

Va pèlerin, ne t'arrête pas, poursuis ton chemin.

Tu as fait le pas le plus difficile. Ce premier pas où tu as décidé de partir. Tous les suivants t'emmèneront là où ton cœur le décidera. Où que tu ailles, le bonheur est en Chemin. Rien ne t'arrêtera, ni la fatigue, ni la douleur... Tu puiseras ta force dans chacun des petits cadeaux que te fera le chemin. Un sourire, un mot, une main tendue. Quelle que soit ta quête, tu laisses dans ton sillage des étincelles de bonheur... Ceux que tu croises, ceux qui ne peuvent pas partir les récoltent et les dégustent. Arrêter de marcher serait arrêter de les distribuer … Tu marches pour toi mais avec la grâce et pour les autres... Que ton chemin soit beau...

 

 

Un des poèmes écrits par JC... Nous avons dédié ce chemin à Valentin, 12 ans

 

 

Un chemin entièrement dédié pour toi Valentin

 

Balade pour Valentin 

Prendre Valentin par la main,

Pour un lendemain plus serein

Une vraie et Belle guérison.

Qui le ramènera à la maison 

Mais avant le retour glorieux 

Il y a un combat furieux 

Un crabe à écraser 

Une bataille à gagner.

Point par point

Seul avec ses poings

Sortir cette horreur.

Un combat s'engage 

Tous l'encourage

Le crabe mord, croque

La médecine rétorque

Ses pinces tombent, fondent

Pour lui c'est l'hécatombe 

Il n'a plus de ressort 

Ce soir le crabe est mort !

Sur la route de la vie

Une bonne fée sourit

Et guidera Valentin 

Vers un beau destin. 

 


JC

Notre troisième étape, en direction d' Almaden

Il est 10h30 lorsque nous pénétrons dans le parc naturel de la Sierra Norte. Il nous reste encore 14 kilomètres à parcourir mais ils seront magnifiques. Nous profitons de la fontaine des Bomberos pour remplir nos bouteilles d'eau fraîche. Il n'y a aucune possibilité de ravitaillement sur ces 29 km de chemin. Et ce jour je comprends pourquoi ce chemin-là sera très certainement pour moi un des plus beaux que j'ai eu l'occasion de parcourir. C'est un chemin très dépouillé, loin, très loin de la société de consommation. Très loin aussi de ce Camino Frances, ce chemin le plus emprunté par les pèlerins. Ici, pas de bar, pas d'hébergement tous les cinq voire dix kilomètres. Pas de hameau à traverser. De nombreuses fois, nous partirons avec le nécessaire pour la journée, en eau et alimentation. Il faut être autonome, ne rien attendre car rien ne se présentera sur le chemin. On aime ou pas, moi, j'ai adoré.

Encore une journée où le soleil est là, avec un super ciel bleu. Une petite bise nous accompagne ce qui fait que la chaleur est très supportable.

Un pèlerin italien, Jean Louis, nous rattrape et nous discutons un peu (merci à lui qui parle un peu français) les kilomètres défilent plus vite. Il s'éloigne ensuite.

La balade est belle, chêne liège et eucalyptus nous apportent de temps à autre un peu d'ombre. Nous entendons le coucou pour la première fois. C'est un oiseau qui nous amuse toujours. Nous aimons bien l'entendre le matin, un peu comme s'il s'adressait directement à nous pour nous saluer. Bien sûr, nous lui répondons.

Je me suis préparée psychologiquement car le guide Lepere nous a prévenus " le chemin est assez éprouvant et après 27 de kilomètres de marche, vous devrez gravir, dans un ultime effort, la pente très raide d'une montagne". Ça fait un peu peur, non ? 

Donc, de loin, nous le voyons arriver ce sentier qui grimpe très fortement. Non ? Il ne vont pas nous faire ça ? On ne va pas là haut ? 

Si ! Bon, cela grimpe très dur, en effet, mais cela reste possible, bien évidemment. Mais... J'ai une crainte : avec le poids du sac à dos qui m'entraîne vers l'arrière, la fatigue aidant, je crains tout simplement de repartir en arrière, redescendre en courant ce que j'ai tant de mal à grimper.

C'est bête , hein ?

 

Par prudence, JC reste derrière moi pour retenir le convoi au cas où.

 

Petits moments sympas, un peu en vrac

17 ème étapeJe vous raconte comment en général se passe nos arrivées dans les villages parce que nous cela nous plaît bien... imaginez... Il fait très chaud. Nous avons le chapeau vissé sur la tête. Nous sommes poussiéreux... nos pas résonnent dans le village... Les magasins sont fermés, les volets des maisons sont clos. Nous progressons, seuls au milieu des ruelles désertes ... cela ne vous fait pas penser à quelque chose ? Parce que nous, nous avons toujours l'impression d'être au milieu d'un Western !

C'est génial. 

 

 

18 ème étape : Un petit moment de détente : Lorsque JC revient après avoir été faire nos emplettes alimentaires, j'ai toujours cette impression d'être devant un explorateur qui étale son tableau de chasse.

Ce jour, donc, il étale sur le lit les trésors qu'il a déniché. Je regarde et je m'écrie «  Prends soin de cela, ce sera la carte de Robert » ! Il s'agit d'un paquet de purée déshydratée qu'il a prise pour le jour où on aura une cuisine. L'emballage est en carton qui, effectivement, nous servira, après quelques manipulations, de carte postale.

 Ce chemin est, je l'ai écrit, très dépouillé. Depuis presque deux semaines nous cherchons deux cartes pour des anniversaires à venir. Impossible de trouver ce genre d'article dans les petites épiceries de village. Notre imagination doit donc combler ce manque.

 

21ème étape

Petite anecdote souriante : JC est un maniaque des portes fermées à double tour. Alors, comme d'habitude, dès notre entrée dans la chambre, il ferme.

Vers les 18 h30 il se prépare pour partir à la chasse et trouver notre pitance. Mais ??? Impossible de ré-ouvrir cette fichue porte ! Nous sommes bel et bien enfermés !

Nous sommes au premier étage. Se prenant pour Zorro ou le digne successeur de Mac Gyver, il décide de tenter de sauter du balcon... mais ça va pas, non ? Je le ramène à la réalité : la souplesse et la jeunesse sont des trésors qui s'épuisent. Il ne faut peut-être pas aller à la rencontre d'une cheville cassée voire pire.

Donc, du balcon, il tente d'attirer l'attention de quelqu'un. Ah ! Un senior qui arrive ! Et là, moi je suis morte de rire ! Parce que pendant que JC tente avec les 20 mots d'espagnol qu'il connaît d'expliquer la situation, moi j'ai bien reconnu l'homme et... c'est un Français ! Bref, il comprend notre souci et envoie quelqu'un pour nous délivrer !

 

Il n'y a pas à dire, on vit vraiment de grandes aventures !

 

36 ème étape 

Je savais que j'avais encore un petit truc à vous raconter sur cette journée.

Cela vient de me revenir.

Nous sommes à la sortie d'un hameau. Sur le bitume nos pas ne font guère de bruit et nous devions être silencieux à ce moment là. Sans doute car...

Je débouche à un coin de rue et... quoi ? Une demie seconde avant mon passage, une dame lance (avec force) le contenu de la gamelle de son chien. Avec cette pluie, la gamelle devait déborder d'eau !!! Interloquées l'une et l'autre, il y a une seconde de silence avant nos éclats de rire... j'imagine assez bien ce qui aurait pu m'arriver.

 

Déjà qu'il pleut, pas besoin d'une douche !

 

Les derniers mots

En ce qui concerne le bonheur d'être sur le chemin, mes mots sont insuffisants pour exprimer cela. Ici ou là une phrase est glissée, certains sauront y débusquer le bonheur caché derrière les mots... Ce sont des instants qui se vivent, des moments qui se dégustent.

Le mieux pour comprendre cela c'est peut-être de constater qu'un pèlerin parcourt rarement un seul chemin. J'ai coutume de dire que partir sur le chemin est devenue une sorte de maladie dont je ne veux surtout pas guérir...

 

Il me faudrait aussi parler sans doute de ce qui me restera de ce chemin en particulier. Peut-être est-ce trop tôt, peut-être est-ce trop simple. Juste envie d'écrire : je l'ai aimé parce que j'y étais à ma place et que ce chemin-là me correspondait tout à fait.

 

Petite carte créée pour remercier tous ceux qui nous ont suivis, encouragés au fil des jours et ils ont été très nombreux... Je ne redirai jamais assez combien leurs petits mots d'encouragement sont efficaces et combien je les savoure... Merci à vous si vous passez par là ...

Garder en mémoire chacun des moments où nous avons réalisé l'énorme chance d'être là. 
Tous ces moments où nous avons marché en silence, juste parce que c'était trop... Trop beau, trop vrai, trop pur ou trop irréel.
Tous ces moments où nous avons pensé si fort à ceux qui avaient embarqué avec nous, par la pensée.
Tous ces moments où nous étions si loin de cette vie que d'autres aimeraient nous imposer.
Tous ces moments magiques qui font que nous avons déjà oublié... Les quelques mauvais tours de ce chemin... Oui, il y en a eu... Mais c'était juste pour que nous apprécions mieux TOUS CES MAGNIFIQUES MOMENTS ...

Commentaires: 1
  • #1

    Mony (mardi, 30 janvier 2018 17:02)

    Juste pour les curieux ou ceux qui ont un peu de temps... Ressenti de Jacky ( Maryse) après lecture de mon dernier périple... Je résume ? Jacky ne sait pas faire court ;) et... Il aurait aussi, je crois, aimé trouvé un roman là où je n'ai écrit qu'un carnet de bord :) Merci à toi Jacky <3 pour tous ces mots

    "A raison d'environ 6' par journée de marche en prenant le temps de déguster, il m'a fallu à peine 4 heures pour engloutir vos 1 000 kms de réjouissances. Du 250km/h, un record pour emboîter des pas!!!
    Je suis rentré dedans tout de suite et ai pris beaucoup de plaisir à écouter le vertige de tes pas me révéler l'âme de l'auteure. Pas
    vraiment difficile, tellement je me sentais imprégné de tes pensées.
    Diantre, serait-ce que je connaisse cette sémillante vagabonde depuis si fort longtemps? J'ai aussi aimé voyager à vos côtés, sans trop mot dire, laissant simplement nos pas emboîtés se conter tant. Même que j'ai retrouvé l'envie d'envoyer mes jambes vagabonder à nouveau. J'ai apprécié le phrasé court qui donne tout son peps au carnet de route et relevé avec plaisir les notes d'humour que tu me sais tant affectionner.
    Pas à pas, je vivais vos pas dans toute leur luminosité, rehaussés par l'indicible beauté de photos en noir et blanc.
    Et puis, et puis plus j'avançais, plus j'avais envie d'en déguster des pages et des pages qui me semblaient trop se raccourcir. Attention, ici entre en scène la démence exigeante du passionné. Les jours passant, j'ai peu à peu commencé à éprouver ton état de fatigue, ce qui me semblait t'inciter à moins user de la force des mots. J'ai vécu une dernière quinzaine plus compliquée, sans pour autant jamais te perdre, la beauté des lieux continuant à dérouler sous mes yeux son tableau de
    maître. Le décor est resté. Ne m'a manqué que la luminosité du 1er plan, imperceptiblement atténuée pendant que le chant des mots se raréfiait. Imagine le manque pour un lecteur désireux de s'abreuver à l'âme d'une auteure qui n'en dit quasiment mot. Et moi qui aurai tant aimé cette auteure jusqu'à ses derniers maux. Un léger coup de fatigue? La répétition d'un quotidien usant? ou peut être un pudique voile se chargeant de draper les affres de l'âme? Qui sait?
    L'impudent lecteur sentait alors défiler des jours de peu de mots. Effet de trop de maux!! Et puis non, vu les capacités créatrices d'une auteure dont il partageait le moindre pas, le lecteur savait bien qu'à Monyclaire-ment rien d'impossible.
    Alors il a cherché, cherché pour finalement trouver de quoi tenir en chemin. Oh, une explication bien à lui, qui ne vaut que ce qu'elle vaut, c'est à dire pas grand chose. Et si le coup de pompe de Mony n'était dû qu'à ce gros matou de compagnon qui lui dévorait trop de ces zestes d'énergie? Je veux parler de Facebook, bien entendu (ouf, sauvé, je sens
    que je t'ai fait peur là!!). Multitâches la Mony qui a peine récurée,
    délassée et dessalée se lançait dans un marathon d'écriture tout en facebookant à qui mieux mieux sur son joujou favori. Comment- vouliez-vous qu'elle tienne la Mony?? Comment aurait-elle pu se multiplier tout en frisant partout l'excellence notre aventurière?
    M'étonne pas qu'elle ait laissé 3 kgs d'insouciance en un si chargé chemin.
    Bon, je sais, une star se doit à ses compagnons facebookeurs mais faudrait pas qu'elle en oublie l'intarissable soif du lecteur, lui qui lape et relape mots autant que maux, dans un même et délicieux salivage!! Et c'est que lui aime y revenir tellement plus souvent le lecteur assidu, même si, au passage, il doit laisser aussi 3 kgs de sueur de semelles dans le sillage de l'auteur...
    Bref, toutes ces élucubrations pour cafeter sur ce qui m'est arrivé, pendant que tu t'alanguissais devant tes dernières cafetières. Ben oui, j'ai laissé mes rêves se perdre délicieusement dans la douce poésie de JC, pendant que mes pas trottaient en sa compagnie le soir venu. C'est que mes mollets piaffaient autant que ceux de JC, tu sais. Faut dire
    qu'ils ont aussi cette manie d'aimer faire automatiquement de la
    rallonge en soirée eux aussi.
    Et puis enfin, à Fisterra, j'ai fini par retrouver mon couple de
    pèlerins favoris, ce qui m'a permis de laisser mes pensées s'engloutir auprès des vôtres dans la profondeur des abysses océanes....
    Du bonheur à l'état pur, rien que du bonheur.... Que 2018 tapisse de bonheur le chemin de vos rêves.