Avant propos

EXTRAITS :

 

2008 représentait une étape symbolique pour moi, la médecine considérant un cancer guéri au bout de 10 ans. Nous avions tous les 2 besoin de souffler, mon mari a donné sa démission et nous nous sommes offert ce prodigieux périple. Voici le résumé de nos aventures. Nous sommes donc partis de Bretagne le 12 avril au matin avec Nicole, une amie, qui nous a accompagnés jusqu’à Nantes.

Nous avons parcouru un minimum de 1700 kms à raison de 25 kms par jour, en moyenne.

 

Pour l’entraînement, nous avions tout prévu : le froid, la chaleur, la distance, le poids du sac et les douleurs. Mais ce qui a été le plus pénible, nous n’y avions jamais pensé : le très mauvais état de beaucoup de chemins. Si vous connaissez la campagne vous allez vite comprendre de ce que je veux parler ! Les chemins creux ! Nous avons dû en emprunter pas mal et c’était la galère ! En avril, mai, nous avons eu quelques jours de pluie, ce qui ne nous dérangeait pas car nous étions très bien protégés. Par contre, cela rendait les chemins épouvantables ! La boue et la bouse bien mélangée, tout cela passait par-dessus les chaussures, un vrai bonheur !

Que dire de plus ? Les notes prises chaque soir révèlent trop souvent le côté négatif, les petits soucis du jour. Les photos, nombreuses, par contre ne montrent que le côté positif. Quand il pleuvait l’appareil restait dans le sac et quand les chemins étaient crassouilles on ne prenait pas le risque de sortir l’appareil ! Il faut donc faire un mélange des 2 pour avoir une vue d’ensemble. Voici l’adresse Internet où on peut voir nos photos.

Picasaweb.google.fr/jcnini.sauvanet

Nous avons eu 48 jours de soleil, 15 jours de pluie et 8 jours mi pluie, mi soleil.

En résumé, nous sommes très fiers d’avoir été au bout de notre projet, d’avoir pu chaque jour aller plus loin que ce qu’on croyait être nos limites.

 

 

Vers l’été 2007, nous avons donc commencé à y réfléchir sérieusement. Si JC a très vite adhéré à mon projet, il a de suite précisé, comme une évidence, que nous devions partir de chez nous, de Bretagne. C’est là que mes premiers problèmes sont apparus ! En effet, je nous voyais partir du Puy en Velay. C’est la route principale et sur cet itinéraire les hébergements sont nombreux et variés. Il n’en est pas de même pour notre propre itinéraire. Je vais galérer pendant de longues journées, par téléphone, pour essayer de préparer nos futures étapes. A moi, les offices de tourisme, les petites mairies de villages (ouvertes quelques heures par semaine et où il faut une sacrée dose de chance pour appeler le bon jour !) 

Nous avons essayé de mettre toutes les chances de notre côté, qualité du matériel, le plus léger possible, (je sais que ma douleur à l’épaule , souvenir d'une opération lors du traitement de mon cancer, va sans doute se réveiller et que la légèreté du sac est un critère de réussite), préparation physique régulière, et… nous nous sommes occupés de nos pieds ! D’abord une opération de l’hallus valgus pour moi, séances de rééducation, visite chez le podologue et semelles adaptées pour tous les deux.

Nous avons fait part de notre projet à notre entourage mais avons rencontré peu d’intérêt. Il est clair que la plupart n’y croyait pas. Beaucoup devaient penser que c’était une idée en l’air, que nous ne partirions même pas. Les autres ne nous voyaient pas aller bien loin. Nos propres garçons ont commencé à poser des questions seulement vers le début de janvier, quand ils ont vu le matériel s’accumuler dans notre chambre et toutes les dispositions que nous commencions à prendre en vue de notre départ. (Suivi de courrier, emploi d’un homme pour tondre la pelouse etc.)

 

Fin juin 2008 Nous avons réussi !

Pas d’orgueil dans nos pensées mais de la fierté. Nous n’avons rien fait d’exceptionnel, ce chemin est à la portée, sinon de tous, du moins de la plupart d’entre nous. Des milliers de pèlerins, par le passé, ont précédé nos pas et des milliers suivront sans aucun doute. Pour autant, cela ne fut pas tout les jours facile. Pour aller au bout du projet, la recette est simple, il faut à quantité égale : de la volonté, du courage, de la curiosité, de l’obstination, de la patience, de l’humilité, un brin d’insouciance, le sens de l’orientation et de l’observation (avec un soupçon de chance) du savoir-vivre, l’esprit d’équipe (nous étions 2 !), le goût de la solitude tout en sachant accepter la promiscuité ! Un peu d’humour ne nuit pas, pour faire passer quelques situations cocasses, agaçantes ou surprenantes…

Je vous laisse maintenant découvrir le récit de nos aventures. J’espère que la longueur du parcours, que la répétition, parfois, de nos petits soucis ne vous lasseront pas. En partant du principe qu’il vaut mieux vivre ses rêves que rêver sa vie, je souhaite que ces prochaines pages soient l’élément déclencheur pour tout ceux qui aimeraient nous imiter mais n’osent pas faire ce « premier pas », celui de décider de partir.

Je souhaite une bonne lecture à tous ceux qui ne pourront pas faire ce fabuleux périple, en espérant réussir à les faire un peu rêver.

 

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Sophie (vendredi, 11 décembre 2009 08:18)

    Merci pour ces extraits et bravo à vous.
    J'ai eu votre adresse sur le site d'au cœur du chemin.
    Amitiés
    Sophie

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