Demain est un autre jour, écrit par les Douze Plumes

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Comment est né ce recueil, écrit à plusieurs mains ? Il fait suite à un article que j'ai écrit sur Facebook, en début d'année.
«  Un petit défi que je lance à tous mes amis auteurs ( même aux autres, pourquoi pas), un défi où il n'y aurait rien à gagner, rien à prouver.
Je vous demande simplement ceci : m'envoyer un écrit, sujet libre, en forme de lettre, nouvelle peu importe. Pas de consignes particulières sur la longueur du texte. La seule contrainte serait celle ci : Dans votre texte, un personnage doit avoir ou avoir eu un cancer... Quelle que soit la dureté de son combat, la pénibilité de son traitement, le lecteur doit apprendre qu'il le gagne ce combat. Ce n'est pas de l'utopie puisque je suis bien placée pour le savoir...
Serez vous nombreux à avoir envie de participer ? À avoir envie de dire, d'écrire : Oui, c'est possible, j'y crois...C'est important pour chaque malade qui se bat en ce moment... »
Homme, femme, malade, proche de malade, en rémission, guéri, en excellente santé, voici les douze plumes qui ont répondu présent. Merci à chacun d'entre eux.

Monyclaire

 

 

 

Début de chacun des textes

1 Véronique Audelon – Un divorce annoncé

Entre lui et moi… tout a commencé par une douleur ! Mauvais présage !

J’vous conte l’histoire en quatre mots…

Bon d’accord… deux mots… J’essaie d’condenser !!!

Ça fait déjà quelques mois que j’ai mal, de temps en temps, un peu… mais bon… Pas l’temps ! Pas l’temps ! comme dit le p’tit lapin d’Alice.

Et puis la p’tite douleur devient une grande… et un après-midi, j’me retrouve dans la salle d’attente de mon toubib préféré.

Y m’regarde de tous les côtés, le cœur, la tension et tout et tout… et m’donne une liste d’oeuvres complètes : « Analyses en laboratoire » à faire dans les plus brefs délais…

J’passe donc par la case « Laboratoire », un matin… et la blon­dine qui m’attend, seringue à la main, remplit tellement d’tubes que j’arrête de compter à partir du cinquième.

Eh oh ! Vous nourrissez les vampires ou quoi ? Laissez-m’en une goutte tout d’même… J’en ai besoin, moi aussi. Non, mais !

Revenue d’jouer les distributeurs pour Dracula and Co, je re­passe dire un p’tit bonjour à M’sieur mon docteur quelques jours plus tard, toute contente de lui ramener d’quoi lire. Ce coup-ci, pour sûr, ça vaudra la p’tite note… il en a carrément pour une heure de lecture… c’est moi qui fais une affaire !

J’le vois hocher la tête, se balancer de droite à gauche

 

2 Dominique Chevalier- Renaissance

 

Crabe enragé lorsque tu pinces le corps

Inoculant tes cellules qui se divisent indéfiniment

Jusqu’à l’orée d’un organe pourtant bien portant

Exempt d’apoptose, dans la chair la métastase explore.

Crabe sournois et pervers,

Ami de la faux à la cape noire,

Sème le malheur du pauvre hère

Et anéantit de son moi tout espoir

Du fond de l’enfer, engagée la bataille fait rage

Dirigée par la chirurgie,

braves soldats de chimio ou radiothérapie

De l’assaut font partie, provoquant de multiples ravages,

Perte de cheveux et lourde fatigue, prix pour vaincre l’ennemi.

 

3 T'en souviens-tu Clara – Fabienne Chopard

Il y a des jours où il serait bon de passer la matinée entière sous la couette. Seulement Clara, elle doit se lever, prendre son petit déjeuner, se doucher, bref, le train-train quotidien.

C’est l’été, il fait beau, la canicule menace. Clara sourit, elle va pouvoir se vêtir de cette petite robe qu’elle s’est offerte ce week-end.

À trente ans, la jeune femme est encore toute fraîche, ses che­veux auburn qui retombent en longues boucles jusqu’à la cam­brure de ses reins, font sa fierté. Elle ne les a jamais coupés. Antoine, son mari depuis dix ans, est parti au travail depuis long­temps. Il est prof de sport. Clara, elle, est infirmière à l’hôpital. Elle en voit de toutes les couleurs, chaque jour, mais jamais ne pousse un soupir de lassitude.

Aujourd’hui, elle commence à 13 heures. Elle a donc le temps de paresser devant son petit déjeuner puis sous la douche. Et elle y séjourne longtemps sous cette eau tiède salvatrice, en fermant les yeux de bien-être, se massant paisiblement le corps.

C’est quoi : « ça » ?

Oui là, tout près du sein droit, un peu vers l’extérieur. Une bosse, un renflement. Eh oh ! Ah non ! Pas question ! Parce que Clara n’est pas stupide, elle sait ce que cela signifie. Elle palpe encore et encore cette boule, minuscule certes, mais bel et bien présente.

Elle lève les yeux au ciel, en s’appliquant à se concentrer.

Mince, des taches au plafond ! Le toit fuirait-il ?

Clara continue néanmoins sa palpation. La peau est rugueuse, elle a changé d’aspect. La boule a la circonférence d’une noisette. Clara se tâte sous l’aisselle : rien. L’eau continue de l’éclabousser de ses gouttes désormais refroidies. Le visage toujours levé en l’air, Clara perçoit les taches de moisissure. Quelle tuile !

Pas maintenant…

Penser à autre chose, vite !

 

4 Le crabe – Philippe Correc

 

Difficile de le combattre

Celui que l’on ne voit jamais

Pourtant il faut vraiment se battre

Pour ne pas devenir son met.

De mois en mois il envahit

Comme une légion étrangère

Mon corps qui devient son pays

Non mais vraiment, il exagère.

De ces pinces, il me transforme

Il y prend un malin plaisir

Ses métastases en moi se forment

Je ressens en moi leur désir.

Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac

Je suis en chimiothérapie

Ces molécules qui attaquent

Toutes mes cellules sans répit.

 

5 Diagnostic et liberté – Laetitia grand

 

J’avais des douleurs horribles dans le ventre depuis quelques jours. Je croyais que cela allait passer, mais hélas, ce ne fut pas le cas. Alors, j’en ai parlé à Isabelle, ma femme. Elle qui est de na­ture à être angoissée, elle n’a pas hésité une seconde et m’a pris un rendez-vous avec le Docteur Tran, le jour même, par téléphone. Le rendez-vous était pour le 6 juillet. Il fallait patienter. Le temps me parut bien long. Les douleurs au ventre ne s’atténuaient pas. Puis, un matin, en me réveillant, je découvris une grosseur bi­zarre au niveau de mon cou. C’était sûr, au fond de moi, je savais que j’avais quelque chose, mais quoi, là était la question.

Le 6 arriva enfin. Avec Isabelle, nous partîmes ensemble voir le docteur Tran. Comme je ne me sentais pas d’attaque, c’est elle qui prit le volant. Dans la voiture, nous n’osions pas dire un seul mot, l’angoisse était là, entre nous. À l’arrivée, ce fut la même chose. La salle d’attente n’était pas trop bondée et c’était tant mieux pour une fois. Cela nous soulagea un peu. Notre tour vint bien vite d’ailleurs. Je rentrai dans le cabinet, le cœur battant la chamade. Le médecin me fit signe de passer directement dans la salle pour qu’il m’ausculte. L’examen ne fut pas long en lui même. Le docteur Tran me posa un tas de questions du genre où j’avais mal, depuis quand avais-je ces douleurs. Puis, il me regarde. C’est alors qu’il repéra la grosseur vers mon cou. Son visage devint encore plus sérieux.

Écoutez, je pense qu’il va falloir faire une biopsie. Rassu­rez-vous, rien de bien méchant, mais il faut vérifier cette petite grosseur que vous avez au cou. Je vais vous faire une lettre et une prescription pour que vous alliez à l’hôpital la faire.

D’accord, et c’est tout ? dis-je, le cœur serré.

Oui, Monsieur Delfino, rassurez-vous. Vous avez votre carte vitale ?

  • Oui, certainement, tenez.

  •  

6 Phase terminale – Fabrice Goeury

 

C’est terminé, il n’y a plus rien à faire.

C’est sur ces mots, ces quelques mots que tout s’écroule au­tour de moi.

Ce n’est pas possible, il ne peut pas me dire ça comme cela, pas après tout ce que j’ai vécu ces douze derniers mois !

Mais professeur, vous ne pouvez pas me laisser tomber maintenant, c’est vous qui étiez très optimiste la dernière fois !

Certes. Mais les récentes analyses montrent que le traite­ment n’a plus d’effet et que vos cellules cancéreuses se multi­plient à nouveau.

Mais, professeur, je…

Je suis désolé, nous arrêtons là le traitement, je ne veux pas être accusé d’acharnement thérapeutique. Profitez du temps qu’il vous reste parmi vos proches.

C’est sur ses mots qu’il referme la porte de ma chambre d’hô­pital.

Je reste un long moment dans mon fauteuil, immobile, accu­sant la dureté de ses paroles.

« Profitez du temps qu’il vous reste parmi vos proches », il en a de bonnes, lui !

Avec qui je profite du temps qu’il me reste ?Pas avec ma femme qui n’a pu franchir le cap de mes pre­mières séances de chimio.

Il faut dire que cela n’avait rien de drôle : vomissements, perte de toute pilosité, amaigrissement et grande fatigue étaient mon lot quotidien.

Il aurait pourtant suffi qu’elle patiente un peu car depuis plu­sieurs mois, mes séances n’ont plus d’effet secondaire, hormis ma faiblesse passagère.

Pas avec mes enfants qui ont suivi leur maman habiter chez leur mamie en attendant.

En attendant quoi ? Que je meure !

Non, je m’emporte, c’était seulement en attendant que j’aille mieux.

De toute façon, je voyais bien qu’ils avaient peur de moi. Ils n’osaient plus m’embrasser, ou à peine, du bout des lèvres.

Je ne leur en veux pas, ils sont encore petits et ils sont mieux dans l’environnement agréable de leurs grands-parents plutôt que dans le mien.

Il me reste ma mère qui m’héberge et me soutient depuis le second mois de traitement.

Elle fait de son mieux, mais ce n’est pas là que je voudrais être.

Et il me reste toi.

Toi !

Toi l’hôte odieux qui s’est immiscé en moi sans invitation.

Je te déteste mais tu ne t’en sortiras pas comme cela.

Quoi qu’en dise le professeur, je ne te laisserai pas me consu­mer

 

7 Ma bataille, ma victoire, ma renaissance – Martine Kaibach

 

Après avoir eu mon lot de souffrances, aujourd’hui j’ai retrouvé le sourire et ma joie de vivre. Ma vie est comblée de bonheur, aussi j’aimerais vous raconter mon expérience de vie, mon can­cer, ma descente aux enfers, ma bataille et ma victoire sur le monstre !

Octobre 2002

Je suis mal, j’ai toujours de la fièvre, mon sein est rouge et douloureux à présent.

Je dors jour et nuit.

J’ai décidé d’aller consulter un autre radiologue. Le verdict tombe : un cancer inflammatoire, hormono dépendant à plus de quatre-vingt-dix pour cent, virulent au stade III, nodule de six centimètres.

C’est grave docteur ? Oui, très grave, nous allons lutter en­semble… J’ai décidé de faire « la peau » à ce cancer, mais lui aussi a décidé de me la faire !

Une longue bataille s’engage alors…

Premier stade :

Opération réussie, ablation totale, curage axillaire. Je suis en salle de réveil, rien ne bouge, je regarde autour de moi et à ma droite il y a une autre femme. Comme moi elle a de beaux che­veux.

Je la plains et je me dis que la seule chose qu’il nous reste de beau, ce sont nos cheveux – pour l’instant. Puis mes yeux sont attirés par quelque chose qui « rit » sur son bras gauche : de très beaux tatouages !

Je ne me regarde plus dans un miroir, je ne peux plus utiliser convenablement mon bras, mais je ne perds pas le sourire ! Nous sommes en septembre. De ma chambre, je vois les feuilles sur les platanes. Tous les matins, je m’assure qu’elles sont encore bien présentes, qu’elles bougent doucement sous la brise du vent, et je sors faire un tour dehors sous les yeux ahuris des infirmières.

 

8 Je veux revoir la mer de Catherine Mahieu

 

 

Moi je me bats contre le crabe, comme vous l’appelez, depuis cinq ans et là je suis un peu essoufflée, désabusée, dégoûtée...

Les chimio que je viens de subir, six séances dont... trois « doubles » rate-foie, ces six séances ont été inefficaces !

J’ai souffert tout comme vous de tout les effets secondaires plus une fibromyalgie qui me tient depuis dix ans. J’en ai marre, marre des sourires convenus de mon médecin traitant, de la bienveillance du cancérologue, des encouragements de mon en­tourage, marre...

Mais c’est pas cette saleté qui aura ma peau, je l’ai décidé dès le début ce sera MOI pas lui, na !!!

Et puis... je veux revoir la mer, me promener avec mon aimé, mon double sur la plage, le soir avec le chien qui court devant et revient vers moi heureux de VIVRE...

Je veux voir grandir ma petite fille et peut être encore d’autres petits enfants, je veux voir le premier enfant de ma nièce préfé­rée, je veux lui tricoter, comme promis, sa première layette...

 

 

9 En attendant les coquelicots – Monyclaire

Lorsque le mot a été lancé, j’ai été anéantie. C’était la fin de l’été et, soudain, une angoisse terrible m’a envahie : je ne re­verrais plus les coquelicots ! Irrationnelle comme pensée en un moment comme celui-là ? Sans doute, mais je venais juste de prendre conscience que je n’étais pas maître du temps. Pire en­core, je n’étais pas immortelle. Soudain, je n’avais plus de futur. Atteindre le printemps me paraissait raisonnable. Ce sont les co­quelicots qui les premiers m’ont aidée à relever la tête. Je devais tenir jusqu’à leur retour, je voulais revoir les coquelicots…

Près de moi, j’ai eu peu de monde, mais ceux qui sont restés ont été merveilleux, ils ont su être là tout simplement. Ils m’ont beaucoup aidée par une courte lettre, une visite, sans rien at­tendre en échange. J’ai traversé des périodes où mon corps, mon esprit semblaient incapables de regarder autour de moi. J’étais engagée dans un combat intérieur si intense, que je suis devenue totalement indifférente au monde extérieur. Je dois avoir épuisé mon entourage, car il me semble avoir pompé sans relâche, toute mon énergie auprès d’eux. C’est pourquoi aucun mot ne sera as­sez puissant, pour leur faire comprendre aujourd’hui, combien je les remercie…

 

 

10 Guadeloupe me voilà – Nathalie Pierre-Jean

 

Je vais partir au soleil, chouette, chouette ! Revoir mon ado­rable belle maman et profiter de la chaleur des caraïbes. Guade­loupe me voilà ! C’était début février 2010…

Oups, j’ai oublié de faire ma mammographie et j’ai quatre mois de retard, j’ai la tête déjà au soleil, mais cette petite boule sur le côté de mon sein gauche me contrarie un peu, alors je prends rendez-vous avant de m’envoler vers des vacances que toute la famille attend depuis quelques mois.

Samedi 6 février 2010, clinique de l’Essonne près de la mai­son, un matin tristouille, gris, je me gare et en avant pour ma mammographie annuelle !

Une heure plus tard le verdict tombe, le radiologue m’annonce que je vais devoir « en chier » car un petit, que dis-je, un gros crabe c’est installé bien au chaud sur le côté de mon sein gauche. Comme le chante si bien Faby : « Ce fut le début de mon exil après avoir entendu la sentence. La maladie avait pris place, je n’avais qu’une envie : m’enfuir. »

J’encaisse, l’annonce à qui veut l’entendre, m’organise dans ma vie professionnelle et personnelle et je décide de me battre et de ne rien lâcher. Merde, je vais avoir quarante ans et pas envie de partir là-haut maintenant !!! En parlant de partir d’ailleurs, je ne m’envole pas pour la Guadeloupe et prends la direction de l’IGR à Villejuif où je suis rapidement prise en charge. Mon ob­jectif : revoir vite ma Guadeloupe et en pleine forme !

 

11 Qui a gagné le combat ? Toi ? Ombre Marine

Sourire !

C’est à toi que je m’adresse, cancer !

Toi, fléau actuel de la terre qui sème tant de misère !

Ne sois pas trop heureux de propager, en ces temps, tant d’af­flictions, d’engendrer tant de malheureux.

Parfois, tu gagnes une bataille, mais jamais tu ne gagneras la guerre.

Jouis bien de tes beaux jours, car ton avenir est compté. La médecine fait des progrès et bientôt ton nom ne sera plus qu’un ancien souvenir comme celui d’autres maladies.

Dans notre duel, tu fus un abominable lâche !

Pour m’occire, tu avais miné le terrain sans que je le sache.

Quand le médecin a décelé ton intrusion dans mon corps, tu jubilais !

D’autant plus que le diagnostic annoncé était deux mois de sursis et ensuite… grand départ pour l’autre galaxie.

Mais c’était mal me connaître, mal connaître mon aimée.

 

12 Zoé a perdu son sourire – Cendrine Russeau

 

Il était une fois, une petite fille nommée Zoé. Elle avait perdu son sourire, et avec sa famille, ils se mirent à la recherche de celui-ci.

Un jour, elle eut très mal à la tête, et une petite voix résonna dans son oreille :

Alors, fillette, on a perdu son sourire ? lança la voix, amu­sée.

Qui es-tu ?! demanda Zoé, surprise.

Moi ? On m’appelle Tumeur ! dit-il fièrement.

Tumeur ?! Quel vilain nom ! Pourquoi tes parents t-ont-ils nommé de la sorte ? renchérit-elle.

Oh non, ce ne sont pas eux qui m’ont appelé ainsi... Ce sont les gens !...

Ne crie donc pas si fort ! J’ai mal à la tête ! s’exclama Zoé, agacée par l’indésirable.

Tumeur, se mit à ricaner de plus belle et continua sur le même ton :

Bon, bon ! Tu ne veux donc pas savoir pourquoi les gens me nomment ainsi, alors ?...

Si, si... Pourquoi ? lui demanda-t-elle, curieuse.

Eh bien ! Plus cynique que moi, tu meurs ! plaisante-t-il, moqueur.

Oh !! Et tu te crois drôle ?!! Et puis, que fais-tu dans ma tête, intrigant ?! lui dit Zoé interloquée et vraiment très en colère.

Commentaires: 1
  • #1

    monyclaire (mercredi, 01 février 2012 11:05)

    Commentaire reçu ce jour sur la messagerie de mon site :

    "Bonjour Mony

    Ce petit mot pour vous dire que j'ai lu
    Demain est un autre jour
    J'ai tardé avant de vous en parler, en même temps il est important de partager son ressenti.

    J'ai trouvé très fort de réunir douze plumes pour que chacun puisse exprimer ces moments de vie, ce combat contre le cancer et combien le soutien est important
    Chaque témoignage est prenant, la force aussi de se battre
    Bien amicalement à vous toutes et tous
    Je vous embrasse très fort
    Muriel "