Moi, la maman des rues...

 

Mon petit Bijou,

Pas d'intrus entre nous.

Cette jeune, je ne l'ai pas appelée

Mais qu'elle arrête de nous épier.

Elle fait quoi avec ses gâteaux ?

On ne m'achète pas de sitôt.

«  Tu fais du charme, tu parles,

Ne va pas trop loin, j'ai une arme. »

Nuit de violence, je n'ai plus d'abri.

Le froid, le vent, il gèle sur mon petit.

Heureusement, la voilà ce matin

De nouveau, elle tend la main.

Je n'en peux plus, plus de barrière !

Gîte et chaleur elle offre sans manière.

Maman des rues accepte pour Lucas.

Il ne réagit plus, a très froid.

Elle a sauvé mon petit Bijou,

Pas riche, elle donne tout.

C'est un lever de soleil que je n'espérais plus,

Moi la maman des rues.

 

 

JC

 

Poème qui sera inclus dans mon roman à paraître : Lucas, 4 ans SDF

Lumière du Chemin

 

Pèlerin... On te prie...

Pour Papy, pour Mamie.

Allume un cierge à cette mère,

Met aussi une lumière à mon père,

Plutôt dans une modeste chapelle

Là, où la quiétude t'interpelle.

Rappelle-toi aussi de l'inconnu...

Il t'avait demandé pour ses disparus.

Quelques amis, sans insister,

Avec le cœur ont demandé.

Tu es leur messager ce jour !

Ces lumières s'enfleront d'amour

Et d'une Aura voluptueuse.

Cette nuit-là, somptueuses...

 

Mille étoiles brilleront

 

JC

 

Les Promises

 

Neuves et bien belles

Elles sont jumelles

De couleurs vivent sous le soleil

Elles baillent aux corneilles.

A deux, nous sommes habituées

Quelle sera notre destinée ?

Promises, une gageure nous lie

à la mort, à la vie.

Un caillou, un pas de trop,

Un bobo, un accroc,

C'est la fin du voyage

Et on dégage !

Chaque jour, l'humiliation,

Trop de transpiration !

Accusées d'odeur,

Mais ça vient de la chaleur :(

Les locaux sont sans ventilation,

Imaginez la respiration !

Arrive un grave accident,

Un gros et large trou béant.

Ma pauvre sœur percée,

Toutes deux nous serons jetées ?

Heureusement, nous ferons boutique

Chez Véronique !

JC

 

 

 

Balade pour Valentin

Prendre Valentin par la main,

Pour un lendemain plus serein

Une vraie et Belle guérison

Qui le ramènera à la maison.

Mais avant le retour glorieux 

Il y a un combat furieux 

Un crabe à écraser 

Une bataille à gagner.

Point par point

Seul avec ses poings

Sortir cette horreur.

Un combat s'engage 

Tous l'encourage

Le crabe mord, croque

La médecine rétorque

Ses pinces tombent, fondent

Pour lui c'est l'hécatombe 

Il n'a plus de ressort 

Ce soir le crabe est mort !

Sur la route de la vie

Une bonne fée sourit

Et guidera Valentin 

Vers un beau destin. 

JC

L'obole

Hé toi, le pèlerin,

Tu la vois cette main tendue ?

L'obole est attendue,

Un geste de charité, 

Tu y es invité.

C'est dans ton cheminement

Que de donner au mendiant.

Mais auquel donner ?

Il y a foule chez les déshérités.

Alors au coin de la rue,

Tu l'as aperçu.

Une grosse pièce tu as donné

A ce pauvre hère dépenaillé.

Il n'a cessé de te remercier, 

Et toi de cette misère, tu as chialé.

JC

Le pas

Un pas c'est un geste

Que rien vraiment n'atteste.

Pourtant j'avance

De toute évidence.

" Poser un pas dans un autre pas

C'est un repas ?"

On va dire que le pas existe

Comme la note de musique.

 

J'entendis le pas sur le chemin,

Même qu'il avait un copain.

Ces pas créaient un concert

Sur le chemin de pierre

Sur le sable, ils devinrent réels,

Simplement révélés d'une semelle.

Le pas, enfin, s'affirma

Et évita le trépas.

JC

Le manche à balai

Un manche à balai,

Qu'est ce qu'on en fait ?

Vingt ans sans bouger, à ne rien faire,

Alors maintenant il va prendre l'air.

Il devient bâton de pèlerin

Vingt ans qu'il ne fait rien !

Il part en Andalouisie, 

Quelle folie !

Aux vers, il est mangé,

C'est sciure que ça va pas aller !

La petite Vriette y'a gouté

Trop dur, elle l'a quitté.

Pourtant, le pèlerin l'a choisi

C'est tant pis pour lui !

Le manche en sapin,

s'en va en chemin.

Il va où le vent le mène,

Jours, semaines s'enchaïnent

Il est heureux et bien

Avec son ami pèlerin.

JC

Les grandes dames

Les grandes dames

De leurs grands bras

Elles nous acclament.

"Vous, les pèlerins

On vous aime bien."

Elles ne bougent que les ailes

Pour une énergie bien nouvelle.

Fournir l'électricité,

C'est leur spécialité.

Souvent dans le brouillard

Elles ne cessent de se mouvoir.

Et nous hélent

Bonjour à Compostelle

JC

Commentaires: 3
  • #3

    Cathie Mahieu (dimanche, 20 août 2017 22:04)

    J'aime bien tous avec une préférence a prendre Valentin par la main et le pas mais aussi pour l'humour les promises �

  • #2

    lucia (lundi, 22 mai 2017 20:08)

    Hihi , j'aime beaucoup <Les promises > pas encore lu les autres .
    Beau partage , merci
    Bisous à vous 2
    Bonne soirée
    Lucia

  • #1

    Patrice (lundi, 22 mai 2017 19:33)

    Bien !!!!