L'enfant sauvage

Le contexte :

Je m'occupais de jeunes enfants, en Haute Savoie. Nous étions partis en promenade, le long d'un chemin fort tranquille. Nous sommes passés devant un grand champ de maïs, leurs tiges bruissaient dans le vent.. Soudain Romuald, qui avait environ trois ans, est parti en courant et a pénétré dans ces maïs, disparaissant en quelques secondes parmi cette masse dense et touffue. Je l'ai appelé sans résultat. C'était un enfant sans problème et je n'ai pas compris cette pulsion. Je ne pouvais pas laisser seuls les autres enfants et je devais retrouver mon fugueur ! J'ai connu un peu d'angoisse. Mon histoire se termine bien, je l'ai retrouvé assez vite, complètement tétanisé par cette immense forêt qui l'étouffait...

Le soir, ce texte m'est venu tout seul.

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Commentaires: 1
  • #1

    Nani (dimanche, 29 novembre 2009 18:39)

    Quel magnifique tableau qu'est la lecture de ce poème, en lisant je vois très clairement cet enfant à la recherche de la paix et de la liberté..très beau poème.

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Reviens, Romuald, reviens

     Reviens, Romuald, reviens,

     Oh, je t'en supplie, reviens,

     Mais l'enfant n'est pas revenu,

     mais l'enfant n'a pas entendu.

 

Il avait rencontré la liberté

Et se trouvait empli de sa beauté.

dans les prés verdoyants, il gambadait,

Avec les oiseaux du printemps, il gazouillait.

Il continuait toujours son chemin

Au milieu des fleurs et des sapins.

 

Il s'épanouissait dans cette  verdure,

Lui qui n'avait connu que des murs,

Du béton, du goudron et des serrures,

Des paysages noirs et des voitures.

La nature s'ouvrait à lui

Loin de la laideur et du bruit

Elle lui traçait des sentiers

Couverts de mousse et de fleurs des prés.

 

Pourtant un jour, il faudra revenir,

Dans cette splendeur, tu ne pourras survivre

Tu ne pourras rester en marge de la société

Enfant sauvage imprégné de liberté.

Il faudra te construire un avenir

Et tout ceci s'ancrera dans tes souvenirs.

Mais pour marcher au long de ta vie,

La nature, toujours, sera ta plus fidèle amie.

 

Il disparaissait de plus en plus,

loin de la vie civilisée, il allait vers l'inconnu.

Il fuyait le monde pollué,

Il aimait et se sentait aimé,

Il connaissait la liberté et le bonheur

Dont chacun rêve au fond e son coeur.

 

     reviens Romuald, reviens,

     Oh, je t'en supplie, reviens,

     Mais l'enfant n'a pas entendu,

     Mais l'enfant n'est pas revenu.

 

                                                                     Mony

 

 

Quelques commentaires faits sur le forum de www.jepoeme.com

Très beau texte, il exprime ce que je pourrais dire à un de mes enfants, je suis alors encore plus touchée.
amicalement, éclaircie

 

Je l'ai lu et relu encore ce texte ...Une énorme émotion à travers ce très bon texte
Merci ...
Amicalement, Framboisine