Ecriture en cours... Adrien, mon grand-père bagnard

Adrien, mon grand-père bagnard

 

Ecriture en cours...

Un recueil où nous réunirons toutes les informations recueillies...

Un devoir de mémoire, pour qu'Adrien retrouve sa juste place au sein de la famille des Sauvanet

 

Extrait :

Le tout début de cette histoire : " Ou l'histoire d'un grand-père dont la mémoire familiale avait perdu toute trace. Alors comment en est-on arrivé à effectuer des recherches et à le retrouver ? 

L'effet Domino, vous connaissez ? 

Un peu d'histoire, remontons le temps. Monique, qui n'est pas encore madame Sauvanet mais mademoiselle Lair, quitte en janvier 1971 son Anjou natal pour aller travailler en Haute Savoie. Elle devient jardinière pour jeunes enfants de 3 à 6 ans dans un aérium, le Lou P'Tiou. Elle s'occupera là-bas de centaines d'enfants. Elle y travaillera jusqu'en août 1973.

Vers les années 2015/2016 l'idée lui vient de lancer quelques recherches. Elle aimerait bien retrouver quelques bambins dont elle s'est occupés dans ces années lointaines. Elle écrit un article sur son site. Elle demande à ses contacts Facebook de le partager, encore et encore. 

D'un autre côté, Fabrice qui a été un petit pensionnaire de ce Lou P'Tiou aimerait bien retrouver SA Monique... Et le miracle a lieu, ces deux-là se retrouvent. Et ce n'est pas si étonnant quand on sait que Fabrice est atteint d'un virus, celui de l'amour des recherches, où il se révèle très efficace. Un jour, donc, il propose ses services pour effectuer des recherches généalogiques concernant la famille Lair. Ceci étant fait, Monique décide de lui faire faire ces mêmes recherches concernant la famille Sauvanet. Elle prévient Fabrice que c'est un vrai défi puisque, dès le grand-père de JC, c'est le vide absolu, le silence complet. Fabrice accepte le défi.

On apprend assez vite que ce grand-père se prénomme Adrien. Le premier pas est fait. Ensuite, tout s’enchaîne assez vite.... 

 

Journal l'Action Française, 29 juillet 1926

 

"L'accusation relève contre Sauvanet un faisceau de présomptions impressionnantes mais aucune preuves formelles"

Ce que j’écris le 2 septembre 2018 : Retour sur la journée d’hier... Le pouvoir des mots, je connais. Ou plutôt je croyais connaître. Hier donc, j’ai lu pas mal de coupures de journaux des années 1925, 1926, des articles retraçant l’affaire. J’ai été choquée, j’y ai repensé tranquillement cette nuit. Non, les mots, les expressions n’avaient rien d’exceptionnel, ce sont ceux utilisés couramment à chaque affaire. Mais je les ai lus avec un œil différent. Bien que soit écrite l’expression présumé coupable, il était évident par la présentation des faits que la presse l’avait déjà jugé. Ce nom... C’est cela qui m’a le plus perturbée, pourtant, encore une fois, c’est la procédure courante, me semble-t-il. Dès qu’on se retrouve du mauvais côté, je veux dire du côté des accusés, on perd son statut de Monsieur. On devient X, Y, mais plus jamais Monsieur X, Monsieur Y. Avant tout jugement, on essaie d’ôter l’essentiel, son moi, sa personnalité. Il faut être fort pour rester debout. Au vu des comptes rendus, je crois qu’il l’était. Je suis contente d’avoir servie d’intermédiaire, d’avoir lu avant JC, pour présenter chaque document. Ce nom. On ne parlait pas d’un ancêtre lointain, non. On parlait du grand père de JC et de son père, petit bout de deux ans, très certainement sur les lieux , au moment de l’affaire. Cet homme, ce Sauvanet avait aussi un prénom, Adrien. Il a donc été jugé, condamné, le bagne à perpétuité. Il y est décédé. Pendant son procès, il a toujours clamé son innocence. Personne ne le rejugera, surtout pas sa descendance. Adrien nous était inconnu jusqu’ici, plongé dans un silence épais, un secret de famille. Ce nom Sauvanet. JC, hier soir, redisait qu’il était fier de le porter. Journée perturbée et perturbante pour nous. Et, oui, Merci à toi Fabrice, merci de nous avoir perturbés. Ces informations comblent un vide sidéral.

 

A suivre...

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