Les Suppliciées du Rhône

Les suppliciées du Rhône

 

 

 

Connaître les qualités d'écriture de cette auteure me suffisait pour passer à l'acte... Acte pacifique, celui d'acheter ce roman. Fidèle à mon habitude, je n'ai lu aucune critique, aucun commentaire avant ma lecture. Ceci pour ne pas me laisser impressionner ou diriger.

Il s'agit ici des tout débuts de la recherche scientifique au profit des enquêtes criminelles. L'auteure a réalisé un beau travail de recherches, l'ensemble est bien documenté ce qui fait de ce roman un écrit dont le ton sonne juste. Les premiers balbutiement de la science médico-légale nous sont dévoilés ici et la fiction rejoint la réalité ( ou l'inverse ? ) lorsqu'on découvre le nom d'un des personnages : Alexandre Lacassagne, personnage réel mais dont, personnellement, j'ignorais tout. Un bel hommage lui est ainsi rendu, lui qui fut « un médecin français (médecin légiste et médecin expert auprès des tribunaux). Professeur à la Faculté de médecine de Lyon, il contribua à préciser la déontologie médicale et est l'un des fondateurs de l'anthropologie criminelle » source Wikipédia.

Un roman qui se lit avec avidité, curiosité. Un trio d'enquêteurs qui m'ont charmés et ceci, surtout, par la présence d'une femme. Pour l 'époque, assez étonnant cette femme, journaliste, à qui on donne sa chance et qui sait saisir cette chance pour s'affirmer et faire un travail remarquable, pas simplement une aide auprès de ses comparses mais bien une actrice à part entière.

L'auteure, fidèle à son habitude, garde l'art de nous embrouiller, dispersant ici et là de vraies causes de suspicion, des débuts de preuves qui n'en sont pas. Bref, arriver à la fin du roman est pour le lecteur la seule façon de dénouer tous ces imbroglios. On s'y rend donc avec un peu trop de précipitation car lorsque le plaisir de la lecture est là, arriver trop vite au mot fin est dommage... 

Suis-je naïve ou simplement me laissai-je emporter par chaque nouvelle lecture sans trop me poser de questions ? Même le prénom ne m'a pas été suffisant pour éveiller mes souvenirs...Toujours est-il qu'il m'a fallu arriver au bon tiers de ce roman de 440 pages avant de réaliser que l'auteur avait réintégré dans ce récit, son personnage fétiche, celui de sa grande saga « Les étrangers du temps » .. La preuve, s'il en fallait une que ce roman est totalement indépendant et peut se lire seul.

Une question me vient à la fin de ma lecture : l'auteure saura-t-elle se désengager de l'emprise de son personnage Félicien ?

Un très bon moment de lecture

Merci

Écrire commentaire

Commentaires: 0