Facebook, je t'aime

Quelques mots de Brigitte, son émission radio " agitateurs de neurones

Prenez le temps d’écouter... Brigitte est une grande Dame, avec plusieurs casquettes. Auteur ( c’est comme cela que je l’ai connue), prof de philo et, depuis peu, elle nous délivre ses pensées via la radio. A l’écouter, j’envie ses étudiants, je n’ai jamais fait de philo mais avec Brigitte, j’aurais adoré, même si souvent elle nous bouscule et nous pousse toujours plus loin dans nos retranchements...Aujourd'hui, donc, dans son émission «  agitateurs de neurones » elle nous parle de ce monde virtuel et plus particulièrement de Facebook.

Je n'ai pas la facilité d'analyse de Brigitte et je n'ai pas toujours les mots pour exprimer ce que je ressens.. D'où ce petit temps avant de mettre mes idées au clair. Comme d'habitude il y a plusieurs pistes de réflexions dans ses propos mais je voulais surtout revenir sur ce monde virtuel, celui de Facebook entre autre. J'ai été choquée bien sûr lorsque j'ai vu cette application concernant le suicide. (Il ne me viendrait pas à l'idée de l'utiliser si j'avais un quelconque doute concernant un contact. Même un contact dont je suis peu proche. Je ferais en sorte de lui envoyer un message en privé, à lui ou à un de ses proches. ) J'en reviens à ce monde virtuel. Non, ce n'est pas la vraie vie. Oui ce sont pour la plupart des gens que nous n'avons pas (encore) rencontrés. Pour autant, ce monde-là, je l'aime et j'y tiens.

- Parce que j'y ai rencontré des personnes « bien ». Des gens qui au fil des années sont devenus des amis, ( et là je ne parle pas bien sûr de tous mes contacts) des gens que je finis par rencontrer, au détour d'un de mes nombreux chemins, ou parce que je décide d'aller vers eux, ou ce sont eux qui viennent à moi.

- Parce que parmi ces amis s'en trouvent deux qui sont ancrés tout près de mon cœur, ils m'ont aidée à traverser une forte tempête, même très éloignés géographiquement, ils ont su me tendre la main. ( là où ceux qu'on appelle « proches » ont su si bien être absents)

- Parce que si j'avais connu Facebook au joyeux temps de mon combat contre le cancer, j'aurais su y trouver réconfort et soutien. J'avais la chance d'avoir mon équipe auprès de moi, c'est vrai. Mais cette équipe travaillait, allait au collège, au lycée etc. Et les journées sont longues face à la douleur, la peur, l’inquiétude... Trouver quelqu'un pour plaisanter, visionner les photos de vacances d'un autre, discuter sérieusement avec une autre, tous ces petits échanges-là n'ont pas de prix à certains moments de nos vies. Je sais que parmi mes contacts, j'ai beaucoup de personnes malades et/ou invalides. Je sais qu'elles aiment bien « venir chez moi », elles me le disent régulièrement... C'est à elles que je pense quand je cherche des publications positives ou humoristiques. C'est encore à elles que je pense quand je me promène et que je prends des photos. Je prends plaisir à partager ensuite, pour elles...

Alors, non, Facebook, ce n’est pas la vraie vie et cela ne doit pas être ou devenir notre seule vie. Mais je ne considère pas le temps passé par ici comme du temps perdu.

Ce matin encore j’ai visionné ma liste “d’amis”... Je n’en ai ôté que deux, encore une fois des auteurs, des gens que j’accepte après lecture de leur roman et avec qui je m’aperçois je n’ai plus aucun contact ensuite. J’en aurais bien ôté quelques autres... Ce que je n’ai pas fait. Pourquoi ? Parce que... ce sont des “proches” Pffff

J’aime la vie, la vraie vie. Mais j’aime aussi le temps partagé avec vous...

Mony

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