Reconnue non coupable...

Le LOIR près de Durtal
Le LOIR près de Durtal

Reconnue non coupable

 

 

 Un texte écrit en aout 2003... La Mony de cette époque s’était cachée derrière cette Mathilde... Pour évacuer sa douleur et sa peine... Il faut parfois du temps pour accepter... Ma première promenade de l’année, le long de ce Loir, rivière qui passe à Durtal, pays de mon enfance, m’a ramenée vers ce texte, qui était caché au fond d’un disque dur...

Concours de nouvelles 2003

Je ne crois guère au hasard... Quelques jours après le décès dont je parle ici, j'avais eu connaissance de ce concours de nouvelles dont le sujet était " Un procès attendu"... Cela m'avait aidée, un peu, à mettre des mots sur ma douleur...

 

 

L’acte d’accusation est présent en chacun d’eux. La plaidoirie leur semble inutile, le verdict leur est déjà connu. La culpabilité ne fait aucun doute. Mathilde est la plus fervente de tous, elle la déteste…Son comportement est irrationnel, elle le sait. On ne peut accumuler autant de haine envers… En mettant des mots sur ses pensées, elle voit bien qu’elle glisse sur le chemin de la folie. Elle doit se reprendre.  Elle frissonne malgré la chaleur suffocante de cet été.

 « Je veux aller voir ! » C’est le plus jeune des petits-enfants, il a sept ans. Sa voix a résonné dans le silence de la pièce. Toutes les têtes se tournent vers lui, presque agressives. Comment peut-il troubler ainsi le recueillement de cet instant ? Ils sont si abattus, si fatigués. Ils ont tous aujourd’hui traversé une épreuve douloureuse. Personne n’a véritablement envie de se rendre « là-bas ». Cependant, la détermination de ce petit garçon a soufflé comme un peu de légèreté, l’atmosphère de cette fin d’après midi paraît moins oppressante. Le regard clair mais décidé de cet enfant les ramène à la réalité, leur redonne du courage. Ils savent qu’il a raison, que l’apaisement ne viendra qu’après avoir regardé en face cet endroit devenu maudit. Oui, il leur faut retourner vers les lieux du drame. Chacun essaie de sortir de cette torpeur morbide qui les  enveloppe depuis ces derniers jours. Bouger. Réagir. Mathilde les suit, en silence. Leur groupe ressemble à tous ces promeneurs qui, après la chaleur suffocante de cette première journée d’août, viennent se rafraîchir au bord du Loir. Le Loir, la rivière de son enfance. Combien en ont-ils fait de ces promenades digestives ? Le long des berges, avec le concert des grillons et la musique reposante de l’eau qui s’écoule interminablement. Ce soir, ils sont nombreux, en famille, mais même une foule ne pourrait leur faire oublier cette absence  de l’un des leurs, ce vide qui les précipite dans un cauchemar. Il leur faut comprendre. Comment en est-il arrivé là ? Colère, incompréhension, incrédulité, douleur. Pourquoi ? Si cette rivière pouvait parler ! Quel rôle a-t-elle joué et dans quelle mesure l’a-t-elle aidé à prendre cette décision ? Mathilde se retrouve face à l’accusée, son accusée.

Pendant cette promenade familiale, « à la fraîche » comme ils disent chez eux, les pensées de Mathilde remontent le temps. Ils longent une papeterie, une usine aujourd’hui désaffectée. Elle est à l’abandon, une partie de son activité a été transférée un peu plus loin. Cette usine s’était installée le long du Loir. Son eau lui était nécessaire pour de nombreuses étapes de la fabrication du papier. Deux alliés qui s’unissaient pour fournir du travail à la quasi-totalité des ouvriers de ce bourg. Avant de pénétrer dans l’enceinte de l’entreprise et de commencer leur travail pénible, ils pouvaient chaque jour contempler un spectacle éternel et pourtant si différent chaque jour : le ballet de la rivière. Elle faisait partie intégrante de leur vie, elle était un peu  de la famille. Nul, alors, n’imaginait que pour certains habitants du village,  elle deviendrait l’objet d’une haine farouche.

Dans les années soixante-dix, le spectre du chômage faisait déjà son apparition, on parlait de restructuration, de réduction de personnel. Leur village ne fut pas épargné. La famille avait décidé de partir. Pas de place pour les questions, pas le temps d’écouter ses rêves. Quand on a juste quarante-cinq ans, encore deux enfants à charge, la seule perspective du chômage donne des frissons. Alors si l’usine réduit son personnel, le déménagement n’est pas une question de choix mais de survie. Leur père avait réuni les siens, organisé le départ, emmagasiné les souvenirs. Avait-il eu une pensée pour sa rivière ? En route vers la Sologne, il avait, dans le rétroviseur, regardé s’éloigner l’Anjou, la terre de ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Une autre vie s’était organisée, de nouvelles amitiés s’étaient nouées, mais avec toujours cette impression d’être « d’ailleurs ».

A la fin de sa carrière professionnelle, pas une seule hésitation, l’heure du retour avait enfin sonné. Il était revenu « chez lui », il avait retrouvé ses anciens collègues, eux aussi à la retraite. Pour cette génération où la vie n’avait été que travail, ce temps libre qui leur était octroyé était comme un nouveau départ, l’occasion de pouvoir enfin réaliser leurs rêves. Pour son père, pas question de vivre au ralenti, bien au contraire ! Tout l’intéressait. La famille avait toujours vécu simplement, alors ils ne changèrent rien à leur mode de vie. Simplement, Ils avaient  maintenant la possibilité de s’offrir des petits bonheurs qui ne coûtent rien. Balades, cueillette de champignons, provisions de châtaignes pour l’hiver. Les centres commerciaux les attiraient, pour le plaisir de flâner, de rencontrer du monde. Ses parents aimaient jouer aux cartes, les après-midi belote se  multipliaient, chez des amis, de la famille. La curiosité et le plaisir de voyager les avaient entraînés dans tous ces pays qui semblaient, il y a seulement quelques années, inaccessibles à un ouvrier. Et puis, pour son père, il y avait le jardinage. Son potager avait toujours été une œuvre d’art, un plaisir pour les yeux.

Toutes ces activités auraient pu suffire à remplir les journées de plus d’un retraité. Aux premiers jours de son retour en Anjou, son père était pourtant parti à la découverte d’un nouveau plaisir : La pêche ! Comment était né ce qui devait devenir une véritable passion ? Au départ, il apprécia surtout la tranquillité émanant de la rivière. En passant sa journée au bord de l’eau, avec sa femme, en ne se souciant de rien d’important, où pouvaient bien s’envoler ses pensées ? A sa manière, Mathilde est sûre qu’il était un peu poète. Au bord du Loir, on le devinait serein, heureux tout simplement. A la belle saison, il appréciait la fraîcheur le long des berges ; la douce musique des flots était apaisante. Assis face à ce long ruban qui s’écoulait, il pensait peut-être que durant toutes ces années, il n’avait fait qu’attendre ce moment : retrouver ses racines, commencer une autre vie près de cette  rivière, avoir enfin le droit de se reposer.

Il n’avait aucune connaissance dans le domaine de la pêche, c’était un vrai débutant. Il était obstiné alors aucun obstacle ne pouvait le ralentir lorsqu’il avait décidé quelque chose. Il a observé, il a affiné sa technique avec le sérieux dont il avait fait preuve dans chacune des tâches de sa vie. Avait-il de la chance ? Avait-il su amadouer la rivière ? Nul ne le sait, mais les poissons étaient comme attirés par ses lancers. Mathilde pense que la rivière était généreuse avec lui parce qu’il la respectait et, qu’au contraire de beaucoup de pêcheurs, il adorait le poisson. Il était si fier de proposer un de ses sandres lors des repas en famille ! Bien sûr, s’il rapportait une bonne prise dans sa bourriche il était satisfait mais elle ne l’a jamais senti déçu ou agacé lorsque la journée s’était déroulée sans même l’ombre d’une touche. Il acceptait avec sérénité tout ce qui ne dépendait pas de sa volonté.

On ne résume pas le bonheur, chacun le trouve à sa façon. Certains resteront à jamais des insatisfaits, faute d’avoir découvert à temps que dame nature, dans sa simplicité, est une source inépuisable d’émerveillement. Mathilde croit pouvoir dire que ce couple-là était heureux. Bien sûr le temps faisait son œuvre : Les années qui passent de plus en plus vite, les petits-enfants qui grandissent, les gestes qui se font plus lents, la boulangerie qui semble plus loin. Il approchait des quatre-vingts ans.

 Le généraliste consulté après le drame avait cependant été formel, il était en pleine forme, du moins un état général plus que satisfaisant pour son âge. Ce n’était donc pas de ce côté-là qu’il fallait chercher le début d’une explication. Alors quoi ?

Son allure alerte l’a-t-elle empêché de comprendre que, peut être, la vie commençait à lui peser ? Rien ne les a préparés, rien n’est venu les alerter, les prévenir. Dans leurs têtes les questions se bousculent, les réponses ne viendront jamais. Pourquoi maintenant ? Il avait pourtant tant de projets encore à réaliser. Il parlait d’avenir, de futurs voyages. Leur a-t-il envoyé des signes qu’ils n’ont pas su ou pas voulu voir ?

Mathilde sait qu’il n’a pas pu les quitter par lâcheté, qu’il n’a jamais souhaité abandonner son épouse, sa compagne depuis plus de cinquante ans, mais elle sait aussi qu’il n’aurait jamais accepté que ses proches le voient diminué. Sans doute  voulait-il leur laisser le souvenir de celui qu’il a toujours été : Un homme droit, courageux, alerte, un homme qui aimait la vie. Un homme imprévisible qui a émerveillé leur enfance, un homme qui savait rire, elle a revisité leurs photos, elles parlent si bien de lui. La vie était si pétillante auprès de lui ! Elle se souvient de ces dimanches, elles avaient trois ou quatre ans, il venait les réveiller doucement, sa sœur et elle, et il leur murmurait à l’oreille : « Debout, on va à la mer. » Et ces départs en vacances, quand déjà installé dans la voiture pleine à craquer, il ignorait encore s’il allait les emmener en Alsace ou dans les Landes ! Ces surprises à répétition enchantaient leurs cœurs d’enfants. Il aura gardé jusqu’à la dernière minute l’art de les surprendre.

Il a passé son dernier après-midi avec deux de ses filles, ses petits enfants. Il paraît que dans la famille les femmes sont bavardes, alors, oui, elles ont beaucoup papoté. Elle se souvient aussi qu’elles  ont un peu grogné.  Alors que depuis des semaines  la canicule s’abattait sur la région, il a fallu que des trombes d’eau viennent anéantir leurs projets de pique-nique ! Pour leur père cette pluie n’avait pas la même valeur, il pensait à cette eau bienfaitrice pour son potager. La soirée achevée, chacun s’est quitté avec un « à demain ». Comme un dû, une évidence. Comme si la vie n’était qu’un long chemin sans fin. Les a-t-il regardés d’une manière différente ? Savait-il déjà qu’il voulait s’éclipser, pour que leur dernier souvenir soit  ce bel après-midi en famille, une réunion  comme il les aimait ?

Le lendemain, pour elles, ses deux filles, sa femme, pas un seul doute. Dès qu’elles ont constaté sa disparition, la même idée leur est venue à l’esprit. Pourquoi, de suite, avoir pensé ainsi au suicide, presque avec certitude ? A leur façon, chacune connaissait très bien cet homme. Impulsif à l’extrême, pouvant foncer sans trop réfléchir, au risque de regretter plus tard. Un homme aussi capable de prendre une décision terrible et de s’y tenir s’il la jugeait nécessaire. Elles ont su que ses pas l’avaient conduit vers sa rivière. Il la connaissait si bien ! Il savait l’endroit où elle l’aiderait le mieux dans son projet.

Les trois femmes se sont rapprochées, comme soudées. Malgré le chaos qui envahissait leurs esprits, il a fallu organiser les recherches, prévenir la gendarmerie. Au plus profond d’elles- mêmes, elles savaient qu’il n’y avait aucun espoir mais il était si réconfortant de faire semblant, d’y croire un tout petit peu. Le temps pour se préparer à l’inconcevable : son suicide. Il pouvait compter sur son amie, la rivière lui a fait, leur a fait un dernier cadeau : Elle n’a pas souhaité que leur peine s’égare dans des jours épuisants d’attente et de douleur. Elle a guidé les recherches pour que son corps leur soit redonné très vite. Son corps. Ce n’était déjà plus lui.

Il est parti, seul, à l’heure où dans la fraîcheur du petit matin, les pêcheurs déplient leurs lancers. Lui, il avait rendez-vous avec sa dernière grande décision. Il a toujours pris son destin en main et, sans doute, ne souhaitait-t-il pas  qu’on lui impose l’heure de son ultime départ.

La souffrance nous emporte souvent au-delà  de la raison. Face au malheur, les trois femmes ont ressenti le besoin de trouver un coupable. Lorsque l’impensable se produit, les questions qui se bousculent demandent une réponse acceptable. Pour chasser la culpabilité qui s’insinue dans chacune d’elle, il leur faut trouver l’élément extérieur qui a pu déclencher ce drame. Surtout faire taire cette petite voix qui, pour chacune, leur trouve une part de responsabilité. Leur cœur, gonflé de chagrin, ne peut supporter cette possibilité. Alors, elles sont parties dans la mauvaise direction, guidées par leur colère. Le responsable ? Bien sûr, c’était le Loir ! Sans lui, rien de tout cela ne serait arrivé. Mathilde, surtout, a détesté cette rivière, une haine terrible s’est immiscée dans son cœur. Elle a même pensé que jamais plus elle ne pourrait la regarder, ou se promener le long de ses berges pour trouver une fraîcheur bienfaisante. C’est cette rage qui l’a soutenue jusqu’à aujourd’hui, jour de son ultime adieu.

Après la cérémonie,les petits-enfants, du plus jeune du haut de ses sept ans, au plus âgé, vingt-quatre ans, l’âge de raison, ont eu le même désir, le même besoin : celui de se rendre là où il avait décidé d’embarquer pour son dernier voyage. Alors, les adultes n’ont pas eu le droit de flancher, ils les ont suivis. Tous ensemble, ils ont repris son chemin, mis leurs pas dans les siens. Mathilde a fait comme eux. Ils n’étaient pas seuls ce soir-là, des promeneurs flânaient dans la douceur du soir, des enfants jouaient, riaient. Ces rires l’ont un peu réconfortée, la vie continuait. Elle est allée jusqu’au bout de cette presqu’île, là où le chien des pompiers s’était arrêté, là où la rivière est dangereuse, là où un jour il avait dit à ses deux derniers petits-enfants : « N’allons pas plus loin, par ici c’est trop dangereux, la rivière est violente. » Une image furtive de bonheur l’envahit. À cet endroit précis, ils  avaient pique-niqué, il y a quelques années. Elle s’est glissée au cœur du groupe, elle a regardé les enfants,  a écouté leurs discussions,  observé leurs réactions. Ils étaient calmes, sérieux, graves mais sans colère.

Elle a essayé de comprendre, de le comprendre. Jamais auparavant elle n’avait pris le temps de réfléchir à cet acte volontaire, ce choix délibéré de mourir. Est-ce vraiment de l’égoïsme, une solution de facilité que de choisir le suicide ? Ne faut-il pas, au contraire, un énorme courage pour passer à l’acte ? Mathilde pense très fort à son père. L’a-t-il fait pour fuir la réalité, pour mettre fin à une existence devenue sans intérêt, par lassitude ? Tout simplement, n’a-t-il pas décidé de mettre un point final à une vie bien remplie, à un moment où il était encore en pleine possession de tout ses moyens, physique et mental ? Une façon de protéger son entourage. Certains choisissent leur moment, après mûre réflexion. D’autres, sans doute, traversent un moment de profond désarroi, une de ces minutes fatidiques où la vie n’apparaît plus acceptable. Pour son père, Mathilde en est sûre désormais, c’est une décision qu’il avait prise en toute lucidité. Pour lui, seule la date restait à définir. Chacun dispose de sa vie. Avait-elle le droit de le juger ? Bien sûr que non. Imprévisible comme il l’était, elles auraient dû se douter qu’il ne les préviendrait pas lorsqu’il achèterait son billet pour sa dernière croisière. Pourquoi l’aurait-il fait ?

Doucement, elle s’est tournée vers le Loir et l’a regardé longuement, fixement, comme si elle voulait lui faire avouer je ne sais quel crime. L’air était doux, les flots s’écoulaient paisiblement, suivant les méandres de cette si jolie rivière. Mathilde comprend qu’elle n’a pas le droit de lui en vouloir. Elle n’avait fait aucun mal à son père, elle l’aimait trop, c’étaient des amis de longue date. Il a décidé de faire son tout dernier voyage en sa compagnie. C’est son choix, tous doivent le respecter même si la douleur les a parfois égarés et entraînés vers la colère. Lorsque, de nouveau, elle se promènera le long de sa rivière, elle essaiera de ne penser qu’à une seule chose : La nature est une belle leçon d’espérance, un cycle perpétuel. Pour Mathilde, son père sera toujours là, au cœur de la vie. Chacun aujourd’hui, à l’heure de l’ultime adieu, doit essayer, avec sérénité, de trouver la force de lui souhaiter une bonne route. Qu’il se repose. Après tout, il a bien le droit de s’octroyer une croisière paisible et sans fin.

Mathilde commence à accepter son départ mais ne le considère pas comme quitte pour autant ! Présent dans leurs pensées, il faudra bien qu’il continue de supporter l’excellent mauvais caractère de la famille. La douleur devra s’évacuer, elle est encore enrobée d’une couche d’incompréhension. Il les entendra grogner, il les verra bouder. Il sera témoin de leur éternelle mauvaise foi. Ils sont très forts à ce jeu là. Elle lui promet pourtant qu’il les entendra rire, que ces larmes d’aujourd’hui ne sont que de passage. Ils vont tous se rapprocher, se réconforter pour que le chagrin ne soit pas plus fort que la vie.

Leur promenade se prolonge un peu, certains restent pensifs, des larmes sont essuyées furtivement. Les enfants posent des questions, les adultes possèdent peu de réponses mais ils doivent au moins les convaincre que ce n’est pas un abandon, plutôt un sommeil que leur grand-père  voudrait paisible. Ils  rentrent doucement vers la maison. Mathilde prend conscience qu’aussi profond que soit son chagrin, il en est un plus terrifiant encore : celui de sa mère. Celle-ci a perdu la moitié de sa vie et Mathilde se doit d’être forte, pour elle. Elle qui relève la tête vaillamment et s’efforce de sourire. Ce n’est pas du courage, Mathilde le sait bien. Non, simplement sa mère n’a pas d’autre choix que celui de continuer sa route, malgré tout. Elle en aura la force très certainement.

Le procès est terminé, aucune charge ne peut être retenue contre l’accusée, elle n’a joué aucun rôle dans cette tragédie, elle était là en tant que témoin, elle a accompagné un ami dans un passage difficile. Le verdict est sans appel : reconnue non coupable. Mathilde accepte cette décision avec sérénité. Que cette rivière l’accompagne à jamais. Comme l’a dit un de nos grands chanteurs : « Tu vas passer ta mort en vacances. » Elle lui souhaite un très bon voyage.

MONY

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Commentaires: 2
  • #1

    Chinou (vendredi, 06 janvier 2017 14:44)

    En effet, nous n'avons pas d'autre choix que de continuer notre route et puissions nous le faire avec courage, acceptation et ne pas oublier de sourire.
    Merci Mony pour les mots gentiment déposés chez moi; non, je n'oublie surtout pas le personnel d'entretien. Ces femmes et ces hommes qui (aussi en blouse blanche) ont toujours un mot gentil et réconfortant. Les diplômes ne font pas la valeur de être humain même s' ils sont indispensables pour travailler "au bloc"

  • #2

    Mony (vendredi, 06 janvier 2017 21:37)

    Merci de ton passage Chinou... Je remercie car.... Si mon petit compteur de statistiques me parle de nombreux passages par ici.... Les petits mots sont rares !!!
    ET... Oui, avançons en gardant notre sourire, ne serait-ce que pour montrer l'exemple ! ( comme aurait dit Monsieur Prévert )