Fous rire sur le chemin

Petit déjeuner à Molinaséca

 

 

Je vais vous faire partager un de nos vrais fous rire, sur ce dernier chemin. Nous sommes à Molinaséca, le 2 mai, au petit matin. Vous voyez, nous sommes dans une maison de caractère, presque un château. Ce jour-là, le petit déjeuner est compris, et la jeune femme m'a expliqué la veille qu'elle préparerait tout dans le frigo puisque nous nous levons de bonne heure. J'ouvre donc ce frigo et découvre, dans une assiette, trois oeufs ( nous sommes trois pèlerins). " Ah, tiens, des oeufs durs, c'est une bonne idée !" dis-je à mon JC qui me croit sur parole. Nous ne voulons pas faire de bruit, il est encore tôt. Je ne veux pas taper mon oeuf contre cette jolie table en verre, je choisis de le tapoter plutôt sur le sol, doucement. JC, lui, utilise toujours la même technique avec les oeufs durs. Allez savoir pourquoi, il les frappe contre son crâne, sans doute parce qu'on lui répétait toujours durant son enfance qu'il avait la tête dure ! Donc, heureusement pour lui et dommage pour la suite de cette histoire, c'est moi qui réussit la première à fêler mon oeuf. et... " Ils ne sont pas durs, ce sont des oeufs frais"....Alors d'imaginer mon JC avec l'oeuf dégoulinant sur son crâne, j'ai je l'avoue, piqué un fou rire qui m'a tenu longtemps ! En fait, ces oeufs n'avaient de durs que leur coquille et c'est une chance pour JC ! Je crois que c'est le fait de les trouver dans une assiette qui m'a induit en erreur...

Repos à l'albergue municipale de San Roque

 

Un autre fou rire...

Nous sommes arrivés assez tôt dans cette petite albergue bien sympathique, quelques km après Sahagun. Le temps est superbe, nous avons fait notre lessive et tout est déjà sec. Détail important pour la suite de cette histoire, où là, c'est moi qui paie, chacun son tour !

Depuis le début de l'après midi, l'homme d'entretien de la commune travaille près de nous. Il tond, il taille les arbustes. Comme je ne parle pas espagnol, par gestes, il me fait comprendre qu'il doit entrer dans l'albergue, c'est là que se trouvent les robinets pour arroser ses massifs. Toujours par gestes, il me fait comprendre qu'il ne sait pas exactement où sont les jets d'arrosage ni à quoi correspond chacun de ces fameux robinets. Alors, il ouvre un robinet, ressort, " Ah tiens, celui-ci arrose le massif des roses", il ouvre un autre,  " Ah tiens, celui-là arrose les tulipes" etc. Jusqu'au moment où... Un jet bien frais m'arrive directement aux pieds, sous la table... Une gerbe d'eau, bien fraîche, presque glacée, tonique, idéale sans doute pour tonifier l'ensemble du corps ! Je ne sais plus, j'ai dû crier avant d'être prise de fou rire... Il faut tout de même quelques secondes avant que tout s'arrête ! Comme dit l'expression bien connue, je n'avais plus un poil de sec ! Notre homme est bien embêté ( ou du moins il fait bien semblant ! peut être parle-t-il encore de cette pèlerine française qu'il a bien arrosée !). Il sait sans doute que les pèlerins ne voyagent pas avec une garde-robe bien conséquente... Je dois me changer des pieds à la tête et à cette heure, peu de chance pour que mon linge sèche... Il nous apporte un radiateur soufflant, tout penaud. Pas grave monsieur, nous avons bien ri, merci à vous.

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